Sauver la Planète!
par Ernest Barreau, ancien résistant
En cette fin d'année
2015, 125 chefs d’État se sont rassemblés à Paris pour plancher sur le
réchauffement climatique de la planète (Cop 21) dont les conséquences sont
inquiétantes !
A ce sujet, étant
donné leur fréquence et leur amplitude, ces phénomènes météorologiques méritent
une analyse conséquente en remontant à leur cause, autrement dit : essayer
de comprendre le pourquoi des choses. A la suite de quoi, que penser des
déclarations et décisions prises par la dite assemblée ?
Si des avancées transparentes
et financièrement contraignantes ont été enregistrées, il n'apparaît pas moins,
qu'une fois de plus, la racine du mal
reste dans l'ombre, sinon escamotée ! D'où cette évidence, par lien de causalité, sans éradication de la cause, les effets perdureront, nonobstant les
remèdes employés !
A travers ces débats,
un exemple, non-exhaustif, révélant un
paradoxe de taille : celui du projet d'aéroport de Notre Dame des
Landes !
Pendant qu'à Paris,
l'on se préoccupe du réchauffement climatique, de ses conséquences sur
l'environnement, ailleurs, en
Loire-atlantique, on s'apprêterait à sacrifier des milliers d'hectares de
terres agricoles, feuillus y compris, dans une zone fertile et
verdoyante.
L'écosystème, une
fois de plus, est sacrifié sur l'autel
du profit financier, arguant de termes récurrents: croissance, emploi,
compétitivité etc…panoplie ayant fait date à l'ère de la révolution
techno-numérique !
Fulgurante et
fantastique, cette révolution renvoie aux calendes grecques, tabous, et préjugés…c'est
pourquoi, sauf erreur d'analyse (cqfd), découle l'axiome suivant «le
chômage croît en même temps que la productivité, tandis que la production
augmente.»
Sans tenir
compte de cette réalité mathématique et sociale, telle la quadrature du
cercle, tout problème concernant cette matérialité nouvelle restera insoluble.
Rappelons cette pensée d'Albert Einstein :
«On ne
peut résoudre un problème en conservant les éléments qui l'ont engendré »
Lors de ses vœux du nouvel
an, le président de la république fit part de ses projets à travers une
politique de grands travaux, synonyme de grands chantiers, développement des
énergies renouvelables, croissance verte, etc., nonobstant bonnes intentions et
réussites espérées, ces vœux restent
imbriqués dans l'économie de profit !
Politiques des grands
chantiers, New-deal français.
Objectivement, à
travers les débats pro et anti aéroport, dans le cadre du système économique
incriminé, quelque soit l'importance des grands chantiers envisagés, que penser du résultat final de ces
projets ? Rappelons un précédent historique, le new-deal américain
des années 30, un plan décidé par le président des Etats-Unis, Franklin Delano
Roosvelt. Ce plan ne sauva pas un capitalisme en crise depuis le krach
financier du 29 octobre, le fameux Jeudi noir. N’oublions pas que tuant le
profit, moteur et finalité de l'économie de marché, l'apparition de l'abondance
posait (déjà) la question :
détruire l'abondance pour sauver le profit ou sortir de l'économie de vente avec profit!
détruire l'abondance pour sauver le profit ou sortir de l'économie de vente avec profit!
Le conflit 39-45
régla le problème, on détruisit
invendus et invendables par désolvabilisation de consommateurs (trices), en ramenant
la rareté, on réoxygènat le
capitalisme…en désoxygénant une
soixantaine de millions d’humains qui périrent ainsi. A tous ces morts
s'ajoutèrent d'énormes destructions, ainsi
le tour fut joué !
Oublierait-on qu'un
tel déferlement meurtrier et destructeur ne fut qu'un exutoire ? Que les mêmes causes dans les mêmes
conditions, produisent les mêmes effets ? Le devoir de mémoire s'arrêterait-il au seuil de la cause, par suite, au seuil des banques ?
« Les 30
glorieuses » période ainsi appelée concernant la reconstruction
En fait, celle-ci
masqua l'avancée fulgurante des sciences et techniques appliquées en tout
domaine…Et l'abondance, non synonyme de gaspillage, réapparut télescopant les structures d'un système économique, datant
de l'ère de la rareté .
Ceci expliquant
pourquoi, en ce début du 21ème
siècle, comme un leitmotiv, avec plus d'acuité à l'ère des robots, le
monde reste confronté aux mêmes problèmes, posant la même question subordonnée au profit :
produire et détruire ou, exit du profit, créer une monnaie de
consommation, consomptible dès le service rendu, basée sur une production socialement utile, libérée de la croissance
exponentielle du profit !
Cette monnaie, simple
élément comptable, permettrait le
respect de l'éco-système dont toute vie est tributaire ! L'humanité
est devant ce choix, il n'est d'autre
alternative, sous peine de connaître des lendemains désenchantants !
En un mot la
révolution techno-numérique a sonné le
glas du capitalisme, quelques puissent être les piqûres de rappel injectées
pour sa pérennisation. Sans ostentation, qui ne comprend pas ces choses ne comprendra
rien aux choses de notre temps et la
loi de la jungle poursuivra sa course à l'abîme !
Un paradoxe de
taille : sauver la planète en détruisant la nature !
Telle est la contradiction insurmontable, concernant les décisions prises
par la Cop 21,
face au projet d'aéroport à Notre Dame
des Landes. Un projet s'inscrivant dans la politique d'un New-deal français! Deux choses s'excluant d'elles- mêmes, nous
sommes plongés en pleine politique des contraires.
Quant au mode de
transport aérien, objectivement et statistiquement, par rapport au nombre de
passagers et de kilomètres parcourus, officiellement, on prétend que ce serait l'un
des moins accidentogènes.
Pollution
Comme en médecine, la dose fait le poison, en l'occurrence,
les gaz d'échappement des réacteurs
n'ont pas la propriété chlorophylienne que possèdent les plantes dans
leur rôle de photosynthèse, même remarque pour les moteurs à explosion.
Allant à l'encontre
de cette chimie organique, la
destruction du feuillu ne peut s'inscrire dans le plan de croissance verte,
émis lors des vœux du nouvel an par le président de la république !
La Terre n'est pas
extensible
Ses ressources sont
limitées de fait, car non inépuisables.
La somme des pollutions, des massacres écologiques, est supérieure à la
capacité de renouvellement des éléments détruits. Autrement dit, la
Terre ne peut plus digérer
l'accumulation des déchets, en même temps qu'elle ne peut réparer la somme des
destructions écologiques perpétrées par l'homme !
Fragilisé, l'éco-système rompu met
la vie en danger !
Le progrès tuera
l'homme, disaient certains de nos ancêtres !
Non, s'il est maîtrisé en fonction de l'intérêt général et
des capacités d'un écosystème respecté qui ne serait plus sacrifié au nom du
profit des ultra riches:
-le progrès technique permet de travailler moins mais tous,
conséquence logique et heureuse du remplacement de l'homme par les machines et
les robots, avec pour effet
immédiat, davantage de personnel là où il y en a tant besoin : éducation,
santé, vieillesse…
-distribution à tous des biens nécessaires à
la vie, afin de supprimer la
scandaleuse misère dans l'abondance de biens essentiels et socialement utiles,
le plus souvent stockés ou détruits,
-protection des écosystèmes, plutôt que
de continuer le scandaleux gaspillage
productiviste destructeur de notre Terre, par l'obsolescence
programmée (entre autres) des biens matériels provoquant, le pillage des pays pauvres avec son corollaire, la
crise des réfugiés !
Sauver la Planète
Sur un point de
non-retour, l'humanité n'a d'autre
alternative :
- ou se contenter
d'atténuer des effets de plus en plus
calamiteux, tout en conservant la racine du mal qu'est l'argent érigé en
finalité !
-où changer de cap
économique à 180 degrés, en mettant
l'être humain comme finalité de l'économie, l'argent devenant qu'un moyen comptable
au service de tous !
Rappelons que, pour
un tel changement historique, la
maîtrise d'une création monétaire à finalité sociale, est un préalable permettant cette transformation en parfaite osmose avec
les composantes de la révolution techno-numérique…autorisant la transformation
d'un monde antagonique et suicidaire en un monde convivial et fraternel !
Hors des sentiers
battus, devenus obsolètes et donc impraticables, une politique hardie, courageuse et déterminée, peut mener à bien cette
transformation structurelle inscrite dans les faits !
Tel est l'espoir apporté par un distributiste engagé.
Ernest Barreau
militant au sein du
collectif Libérons la Monnaie
résidant 26 rue du Clos
grillé, 44 640 Le Pellerin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire