1789,
la gauche c'est déjà le parti du patronat
par Alain Vidal
[Cet article déjà publié est réédité sous un titre réactualisé en fonction du contexte]
De la vente des biens nationaux par les députés de gauche, au profit de la grande bourgeoisie en 1789, aux
dizaines de milliards offerts au grand patronat par François Hollande…De la loi
Le Chapelier de 1791 (livrant pieds et poings liés les travailleurs aux
appétits de la bourgeoisie) à la destruction de la protection sociale par François
Hollande, la gauche est omniprésente.
Dès 1789, à l’assemblée nationale, les
députés de la noblesse et du clergé siègent à droite de la tribune, ceux du
tiers-état sont assis à gauche, ainsi naissent les
concepts de droite et de gauche. Censée représenter le peuple, la quasi-totalité des députés de gauche est
composée de bourgeois, de propriétaires fonciers, de collecteurs d’impôts,
d’avocats, de procureurs, de magistrats (quelques paysans seulement, mais pas
un ouvrier).
Un écrivain
idolâtré par la gauche et grand
massacreur d’ouvriers affamés
Le 24 juin 1848, un député de la deuxième République,
à la tête d’un bataillon de la garde mobile, attaque trois barricades tenues par des ouvriers de la rue Saint-Louis
à Paris.
Quatre jours
auparavant, ce même homme a fait voter par l’Assemblée nationale, la fermeture
des ateliers nationaux, au motif que les salaires des ouvriers étaient trop
élevés. Réduits au chômage et sans ressources, 50 000 parisiens affamés se
révoltent. L’homme dont il est question, touche depuis l’âge de 24 ans, à titre
honorifique et sans aucune obligation de travail, une pension mensuelle
équivalant à 6600 euros.
Cet homme,
c’est Victor Hugo, l’un des 60 commissaires nommés par le gouvernement
républicain pour organiser la répression anti-ouvrière. Furieux contre l’écrivain, des
insurgés envahirent sa maison pour tenter d’y mettre le feu. Depuis des mois
déjà, les « représentants du peuple » vivent dans la peur de voir les
ouvriers parvenir à s’organiser en coopérative pour vivre, sans patrons, des
fruits de leur travail…La République sera sauvée, mais l’espoir démocratique d’émancipation
populaire tué dans l’œuf : 5000 morts sur les barricades, 1500 fusillés
sans jugement, 25000 arrestations, 11000 emprisonnés ou
déportés en Algérie.
En 1885, Victor Hugo au premier rang, suivra, le
cercueil de Thiers, le bourreau de la Commune de 1871. Allié à Jules Ferry, Thiers était lui
aussi un grand républicain dont
Clémenceau disait : « Thiers, le type même du bourgeois
cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang ». Démagogiquement, Victor Hugo eut l’art d’apparaître
proche du peuple en décrivant la misère
mais sans jamais en expliquer la cause première et encore moins la combattre.
Avec Hugo, on tombe de haut (1).
Les grandes invasions coloniales : une idée de la gauche
Les grandes invasions coloniales : une idée de la gauche
Victor Hugo est aux côtés de Jules Ferry pour une école
de l’éducation au racisme d’etat dans le
conditionnement des consciences à l’esprit du colonialisme. Une école
légitimant moralement l’esclavage restauré par les parlementaires sur
proposition de… Jules Ferry en 1881: c’est le Code de l’Indigénat pour 70
millions de Français, sujets indigènes de la République… Victor Hugo
adhère avec enthousiasme au grand projet de domestication populaire
voulu par la grande bourgeoisie, il écrit:
« L’Afrique n’a pas d’histoire. Dieu offre l'Afrique à
l'Europe. Prenez-la. [...]Au dix-neuvième siècle, le blanc a fait
du noir un homme ; au vingtième siècle, l'Europe fera de l'Afrique un
monde.
Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont
deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique. Versez
votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos
questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires.
Faites des routes, faites
des ports, faites des villes; croissez, cultivez, colonisez, multipliez. Au dix-neuvième siècle, le
blanc a fait du noir un homme ; au vingtième siècle, l'Europe fera de l'Afrique
un monde. »
Les formidables profits
réalisés aux dépens des colonisés permettront au patronat de satisfaire un
certain nombre de revendications ouvrières réformistes.
Les idées
monarchistes reculant, la droite rejoindra le terrain de la gauche aux côtés de la grande bourgeoisie, au nom de
la grandeur de la république impériale. Une nouvelle Commune sera évitée par l’enrôlement forcé des plus
irréductibles dans la colonisation, la question sociale sera momentanément
réglée par la canalisation, vers l’aventure coloniale, des énergies
contestataires. Au grand
désespoir de Louise Michel, nombre d’anciens révolutionnaires se transformeront
en propriétaires de la force de travail des indigènes, ce qu’appelait de ses
vœux Victor Hugo…
La
gauche parlementaire colonise le mouvement ouvrier
En 1791,
la loi Le Chapelier proscrit toute organisation ouvrière ainsi que les grèves.
Interdiction des entreprises solidaires non lucratives comme les
mutuelles : la bourgeoisie républicaine, pourchasse inlassablement toute
activité qui ne lui rapporterait pas un profit. Le Chapelier représente le
modèle même de la gauche radicale qui se bat pour la république.
Dans le rejet, et du capitalisme
et de l’Ancien Régime, les premières organisations ouvrières clandestines revendiquaient
le travail pour l’intérêt général, contre les intérêts de la bourgeoisie comme
de ceux de la noblesse et du clergé.
Mais à la charnière du 20ème
siècle, la gauche parlementaire, prendra peu à peu le contrôle du mouvement
ouvrier par dirigeants syndicaux interposés et corrompus. Les revendications
ouvrières seront canalisées dans le consentement au capitalisme, dans le
consentement au colonialisme et au néo-colonialisme, ce sera le réformisme. Le mouvement ouvrier deviendra
un fond de commerce électoraliste, objet entre la droite et la gauche de disputes
superficielles et démagogiques. Quant à l’extrême droite,
historiquement, elle reste la garante des privilèges de la grande bourgeoisie
lorsque les partis traditionnels de gauche comme de droite ont perdu la
confiance du peuple.
4 août 1789 : l’abolition des
privilèges renforce les privilèges du grand patronat
Nuit du 4 août, avec l’abolition des privilèges de la
noblesse et du clergé, la bourgeoisie reste la seule et unique grande
prédatrice du pays. Sous l’ancien régime, les gens étaient exploités par les
seigneurs, les gens d’église et les patrons. Après cette date, l’immense majorité travaillera
directement ou indirectement par taxes interposées, pour les seigneurs du
capital, capitaines d’industries et autres banquiers et financiers.
Par l’usure (taux d’intérêts illégitimes imposés par
les banquiers), l’arme de la dette fait trembler les structures de l’Ancien Régime. Confronté
à une dette publique s’élevant à 80 % du
PIB, le roi réunit les états généraux.
Novembre 1789, les députés de gauche votent la confiscation
des biens du clergé et de la noblesse exilée. Ces immenses domaines et
propriétés, dénommés biens nationaux seront vendus. Vendus pour rembourser une
dette artificiellement créée par la bourgeoisie, et vendus à qui ? A la
bourgeoisie elle même ! Cette dernière les rachètera pour une bouchée de
pain !!!
Il sera
interdit aux petits paysans de se regrouper pour acheter des biens nationaux.
En résumé, la bourgeoisie, après avoir supprimé à la
noblesse et au clergé, le privilège de tirer profit du peuple travailleur, s’empare, deux mois plus
tard, de leurs biens. Ainsi,
les « révolutionnaires » provoquèrent un gigantesque transfert de
propriété au bénéfice de la bourgeoisie, un transfert dont l’historien Georges
Lecarpentier affirmait qu'il était « l'événement
le plus important de la Révolution ».
Les
paysans continuant inexorablement d’être dépossédés par la dette bancaire,
iront grossir les rangs du prolétariat dans d’anciens monastères ou d’anciennes
églises, transformées en usines, passant de 1500 heures de travail annuel sous l’Ancien
Régime, à 3500 heures.
Dans les manuels d’histoire, la vente des biens
nationaux est présentée comme un acte fondateur d’intérêt général.
Il eut été logique que les paysans, les ouvriers et
les artisans, qui avaient au cours des siècles mis en valeur ces domaines
puissent continuer à y travailler sous forme de coopérative et pour le bien
commun. Ce scénario, on le
retrouvera à l’identique, en 1848, lors de la deuxième abolition de l’esclavage
par la France. Du jour au lendemain, les Noirs deviennent libres, mais libres
de quoi ? De continuer à travailler sur les plantations dans l’intérêt
général? Non ! les planteurs resteront propriétaires des richesses
accumulées grâce aux esclaves, les Noirs soi-disant affranchis auront pour
seule liberté de continuer à
travailler pour le profit de leurs anciens bourreaux !
Jean-Marie
Le Pen, un très bon élève de l’école de Jules
Ferry
De l’école primaire à la fac de droit de Paris où il devient avocat, Jean-Marie
Le Pen est victime comme tous les jeunes
de l’époque, d’une éducation au racisme qui, contrairement à d’autres, le conditionnera pour la vie.
L’enfance du petit Le Pen est dominée par un enseignement de l’histoire
vantant la suprématie de la race blanche sur les races inférieures.
Institutionnalisée, cette éducation au
racisme a officiellement sévi de 1881 jusqu’au
milieu du 20ème siècle. Dans les manuels d’histoire des années trente écrit par
Paul Bert (ancien ministre de l’instruction publique, grande figure de gauche
et piliers de la Ligue de l’enseignement) Jean-Marie Le Pen pouvait y lire:
« Les Nègres ont la peau noire, les cheveux
frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté ; ils sont
bien moins intelligents que les Chinois, et surtout que les Blancs (...). Il
faut bien voir que les Blancs étant plus intelligents, plus travailleurs, plus
courageux que les autres, ont envahi le monde entier et menacent de détruire ou
de subjuguer toutes les races inférieures. Et il y a de ces hommes qui sont
vraiment inférieurs. Ainsi l'Australie est peuplée par des hommes de petite
taille, à peau noirâtre, à cheveux noirs et droits, à tête très petite, qui
vivent en petits groupes, n'ont ni culture ni animaux domestiques (sauf une
espèce de chien), et sont fort peu intelligents.»
C’est l’époque de la construction du
chemin de fer Congo-Océan. Razziés par l’armée française, 18 000 Africains
travaillant sous le fouet, y trouvèrent la mort en quelques années, pour le
plus grand profit des Batignolles,
une entreprise de Nantes.
La jeunesse étudiante du fondateur du Front National, se passe à la
fac de droit de Paris où d’éminents professeurs tels Hubert Deschamps, Paul Dufrenoy,
enseignaient encore les mérites et les avantages de l’esclavagisme. C’est aussi
l’époque de Pierre-Olivier Lapie (ministre de l’éducation nationale en 1951 et ancien
gouverneur du Tchad) qui, constatant
combien sont grandes l’indolence et l’insensibilité des « Noirs »,
écrit :
« la conception égalitariste française de la
Révolution, c’est-à-dire l’identité de tout représentant de l’espèce humaine,
doit être révisée. Notre sentiment doit être de reconnaître chez
les indigènes, les traits généraux de l’humanité. (…) Mais ceci posé et
proclamé, il existe différentes catégories d’hommes»
Cela n’empêchera pas Pierre-Olivier
Lapie d’être élu, en 1969, à l'académie des sciences morales et
politiques.
Le racisme d’Etat, de
Jules Ferry au maréchal Pétain
On condamne Le Pen pour racisme anti-juifs
mais on garde le silence sur la restauration de l’esclavage par la troisième république
qui a institué cette monstruosité juridique qu’est le Code de l’Indigénat, un corpus
de lois anti arabes et anti noirs. Un Code de l’Indigénat qui servit de
copier-coller à la rédaction des lois anti-juives décrétées par le maréchal
Pétain.
Quelle
est cette gauche qui, au nom de valeurs universelles, manifestait dans la
France de 1933 contre l’antisémitisme de
l’Allemagne nazie, sans pour autant exiger l’abolition des lois raciales
qui sévissaient en France depuis 52 ans?
Même en 1936, sous le
Front populaire, ne voulant pas perdre la confiance des milieux d’affaires,
Léon Blum, chef du gouvernement, refusera d’abolir le Code de l’Indigénat,
refusera d’en finir avec l’esclavage. Il faudra attendre 1946, pour que le 11 mars Houphouët-Boigny, déclare à
la tribune de l’Assemblée Nationale:« Je
vous demande d’abolir cet esclavage déguisé qu’est le travail forcé. »
Pour la
troisième fois, l’esclavage était aboli par la France. Comme Napoléon,
Jules Ferry l’avait restauré pour garder le soutien des banques et du grand
patronat.
1946,1956 : des gouvernements de gauche contre l’indépendance des colonisés
En 1946, Léon Blum, chef du
gouvernement, cautionnera le bombardement d’Haïphong pour préserver, entre
autre, les intérêts de la famille Michelin grande propriétaire de plantations
d’hévéas dans une Indochine en lutte contre
le colonialisme.
En 1956, pour défendre les gros colons d’Algérie et les industriels, le
chef du gouvernement, le socialiste Guy Mollet soutenu par le PCF, fait voter
par les parlementaires les pouvoirs spéciaux à l’armée. Enlèvements, tortures,
disparitions, massacres de masse, deviennent le lot quotidien du peuple
algérien. Mitterrand, autre figure
tutélaire de la gauche et ministre de la justice, refusera de gracier 32
anticolonialistes algériens, ils seront condamnés à mort. Et c’est sous ce gouvernement
de gauche que l’on retrouve le sous-lieutenant Jean-Marie Le Pen torturant des
Algériens.
Malgré l’abolition de 1946, les
lois raciales renforceront un état de siège permanent jusqu’en 1962.
Ces méthodes employées
par l’armée pendant la guerre d’Algérie, sous la responsabilité directe de la
gauche au pouvoir, seront ensuite enseignées en Amérique du Sud, par des
officiers français envoyés en mission. Ces méthodes criminelles seront utilisées par des
dictatures, en Argentine comme au Chili, dans la répression contre les
populations. Ces officiers français formeront aussi l’armée d’occupation
américaine au Vietnam.
1996, Young Leaders programme François Hollande
Depuis quelques dizaines d’années, la gauche et la droite communient au
sein des Young Leaders. Le 18 mai
1976, à l'ambassade de France aux Etats-Unis,
le président Valéry Giscard d'Estaing, le président Gerald Ford,
sous le haut patronage du secrétaire
d'Etat américain Henry Kissinger, annoncent la création d’une
fondation franco-américaine, la French-American Foundation (FAF) qui
lancera le programme Young Leaders. Trois ans plus
tôt, le même Henry Kissinger, futur prix Nobel de la paix, participait à l'organisation du coup d'état
du 11 septembre 1973 au Chili. Augusto Pinochet étant missionné pour appliquer
le programme de l'économiste Milton Friedman, futur prix Nobel d’économie.
Le programme Young Leaders rassemble
aujourd’hui 400 dirigeants français issus du monde de l’entreprise, de la haute
fonction publique, de l’armée, des médias et de la recherche. Chaque année, Young Leaders sélectionne des jeunes espoirs, dix
Français et dix Américains, âgés de 30 à 40 ans, appelés à jouer un rôle important
dans leur pays…
En 2012, François
Hollande, recruté en 1996, est le
premier Young Leaders français à accéder à la fonction de chef
d'Etat. Dans son premier gouvernement, quatre ministres Young
leaders, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Marisol
Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, sans oublier Emmanuel Macron, secrétaire général
adjoint de l’Elysée et…Aquilino Morelle,
la plume du président, auteur du discours du Bourget, « mon
véritable adversaire, c'est le monde de la finance »….
François Hollande, c’est le
changement dans la continuité du programme de la French American
Foundation déjà mis en oeuvre sous Sarkozy, entouré lui aussi à l’époque de ministres
Young leaders, Alain Juppé, Valérie Pécresse, Nathalie
Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Jeannette Bougrab…(2) (3) (4)
Quelques adeptes de Friedman: Pinochet,
Thatcher, Le Pen, Sarkozy, Hollande
Santiago du Chili, avec le
général Pinochet, le coup d’état du 11 septembre 1973 marque le coup d’envoi de
la mondialisation de l’extrême-capitalisme. Un avertissement à tous les
responsables qu’ils soient de gauche comme de droite, encore tentés par
l’humanisme. Le programme Young leaders, c’est la mise en pratique les
idées de Milton Friedman, grand économiste libertarien, conseiller de
Pinochet, de Reagan et de Thatcher:
-baisse des déficits par le démantèlement des services publics,
- réduction des dépenses sociales,
-privatisation,
-déréglementation du droit du travail.
Aux dépens du bien commun et
pour le plus grand profit de l’internationale multimillionnaire.
Selon les pays, selon les rapports de force, il est préconisé la
violence pure comme au Chili (enlèvement des opposants, torture, disparition),
ou bien alors, comme en Europe, la séduction, la corruption des leaders
syndicaux et politiques, des journalistes, des experts : financement de
locaux, de permanents, de campagnes électorales, subventions diverses, plan de
carrière, pensions de retraites en or…,
Assassinés ou comblés de
privilèges, les responsables syndicaux et politiques muets comme des tombes, se
taisent à tout jamais ou bien alors, séduits par des avantages certains,
collaborent aux intérêts d’une poignée de très grands actionnaires. Mise en état de choc, la population affaiblie, déboussolée, privée de
moyens de réaction subit passivement, chacun cherchant à se débrouiller comme
il le peut. C’est la guerre de tous contre tous, la victoire de
l’individualisme voulue et organisée de main de maître par ceux qui, pour se
distinguer de cette masse indistincte et vulgaire, l’ont domestiquée à leur
profit, en imposant d’autant plus durement le travail salarié avec le chômage
pour corollaire.
La dette, génie génétique du
patronat
Le FN, le PS et l’UMP, en faisant campagne pour le
paiement de la dette, collaborent avec ceux qui actionnent le mécanisme de
l’enrichissement par l’appauvrissement. Depuis environ mille ans, par l’endettement,
banquiers, marchands et industriels, pillent sans vergogne le bien commun. Pas
plus que les taxes féodales, la dette ne rembourse rien, la dette comme tout
prélèvement arbitraire ne sert qu’à forcer les gens à travailler au profit des
créanciers.
La dette,
c’est la conséquence directe de l’invention de taux d’intérêts bancaires sur la
monnaie (en réalité, des taxes illégitimes). Des taux d’intérêts qui dépassent
de très loin la dépense de travail des banquiers. Avec cette dette bancaire qui
gonfle les prix à la consommation à
hauteur de 40% en moyenne, tout achat quel qu’il soit (un morceau de pain ou un
hôtel particulier) contribue directement ou indirectement, à l’enrichissement
d’une minorité de privilégiés.
En 1789, l’abolition des privilèges de la
noblesse et du clergé, puis, la vente de leurs propriétés (les biens
nationaux), inaugure le règne de la bourgeoisie absolue. Ses deux principaux
adversaires éliminés la nuit du 4 août, le grand patronat devient de fait, le
seul et unique grand prédateur du pays.
Sans intérêts
monétaires mais avec une monnaie alignée sur des quantités de production de
biens matériels, plus d’endettement, plus
de petits producteurs endettés, plus de chômeurs forcés de travailler comme
salariés, plus de profit, mais des producteurs librement associés, des
travailleurs enfin émancipés du salariat, pour l’intérêt général, dans le
respect de l’humanité et de
l’environnement.
L’abolition
des intérêts bancaires (générateurs d’endettement
privé et public) est la condition première de la construction d’une société qui
se veut démocratique, une société telle que
le propose Libérons La Monnaie à
l’adresse ci-dessous:
Alain Vidal (Nantes, 23-04-14)
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