Massacres de marché (Il Manifesto)
Marco REVELLI
Photo : leeroy09481/Flickr
Le
dernier a été un petit entrepreneur de 45 ans de Altivoli, province de
Treviso : il s’est pendu il y a deux jours dans un cabanon contigu à son
habitation. Le premier, de l’année 2012, était un retraité de Bari : le
2 janvier, il s’était jeté de son balcon après avoir reçu une mise en
demeure de l’Inpsi de restituer une somme conséquente. Entre eux :
l’ouvrier de 27 ans de Vérone, immolé par le feu. L’encadreur romain de
57 ans, pendu, lui aussi. L’électricien de 47 ans de San Remo, d’un coup
de revolver… Litanie à laquelle nous ajouterions la disponibilité à la
boucherie sociale du gouvernement qui, hier, a d’abord supprimé
l’exemption des ticketsii pour les chômeurs et ensuite, de nombreuses
heures plus tard, les a remis en listes « techniquement ». C’est le coût
humain payé quotidiennement à la crise économique. On a appelé ça
« Massacres d’Etat ». Et c’est juste, parce que les politiques
économiques, les règlements, les défaillances des pouvoirs publics ne
sont pas innocents. Mais il faudrait ajouter, immédiatement après :
« massacres de marché ».
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