mercredi 28 novembre 2012

Nègre de Maison et Nègre des Champs


"Je suis un Nègre des Champs"
Malcom X

Nègre de Maison
et 
Nègre des Champs





Texte de la video


     Vous devrez lire l'histoire de l'esclavage pour comprendre ceci. 
    Il y avait deux sortes de nègre. Il y avait ce vieux "Nègre de Maison" et le "Nègre des Champs".
 Et le "Nègre de Maison" prenait toujours soin de son maître.
    Lorsque le "Nègre des Champs" s'éloignait un peu trop, il le retenait et le renvoyait à la plantation. 
   Le "Nègre de Maison" pouvait se le permettre car il vivait mieux que le "Nègre des Champs". 
    Il mangeait mieux, s'habillait mieux et vivait dans une meilleure maison. Il vivait juste à côté de son maître, dans le grenier ou au sous-sol. Il mangeait la même nourriture que son maître et portait les mêmes vêtements. Et il pouvait parler avec une aussi bonne diction que son maître. 
Et il aimait son maître plus qu'il ne s'aimait lui-même.
    C'est pourquoi il ne souhaitait pas le voir blessé. 
    Si le maître tombait malade, il disait : 
   'Qu'est-ce qu'il y a patron, nous sommes malades ?'.
    Lorsque la maison du maître prenait feu, il essayait d'éteindre le feu. 
   Il ne voulait pas que la maison de son maître soit brûlée.
  Il n'a jamais voulu que la maison de son maître soit menacée. Et il la défendait plus que le maître ne le faisait. 
C'était le "Nègre de Maison". 
Mais vous aviez quelques "nègres des champs" qui vivaient dans des huttes et n'avaient rien à perdre. 
    Ils portaient la pire sorte de vêtements, mangeaient la pire nourriture. 
 Ils vivaient l'enfer et subissaient les coups de fouet. Ils détestaient leur maître. 
  Oui, bien sûr, ils le détestaient. Si le maître tombait malade, ils priaient pour qu'il meure.
    Si la maison du maître prenait feu, ils priaient pour qu'un vent fort attise ce feu. 
   Voilà la différence entre les deux, et aujourd'hui vous avez encore des "Nègres de Maison" et des "Nègres des Champs". 
  Je suis un "Nègre des Champs".
Malcom X



Du Code Noir au Code du Travail salarié, 
d'une servitude à l'autre,
 toujours et encore la subordination




Pareils aux nègres de maison, trop nombreux encore sont les descendants d'esclaves qui soutiennent un système capitaliste dont la construction et le développement s'est accompagné de la restauration de l'esclavage à partir du XVIeme siècle

     Les plantations sucrières furent d'authentiques entreprises capitalistes, le travail des noirs enrichissant le planteur qui pouvait ainsi investir dans la construction de manufactures en Europe. Des manufactures, où paysans et artisans expropriés par la dette bancaire, dépossédés de tout, en étaient réduits à se vendre comme salariés à des patrons. 

    Pareils aux nègres de maison, trop nombreux encore sont les descendants d'esclaves qui ne remettent pas en question le  salariat. Ce même salariat qui, en 1848 fut la réponse à la fuite des esclaves:
   des noirs soi-disant affranchis, furent forcés de continuer à travailler pour l'enrichissement des planteurs. Noirs devenus salariés par la grâce du maître, non plus contraints, par le fouet, à la servitude,  mais par des lois et des décrets promulgués dans l'intérêt des bourreaux d'hier.




    Le droit de "choisir par nécessité" son patron  n'est pas la liberté. La liberté, la vraie, se réalise dans  la démocratie économique: 
le droit d'avoir le droit de produire en fonction de l'intérêt général et non dans la subordination pour l'enrichissement des actionnaires.
  En démocratie, les intérêts privés, non seulement ne  contredisent pas  l'intérêt général, mais sont en harmonie avec.


Jean-Marc Ayrault devant le mémorial de Nantes
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Le salariat, réponse à la fuite des esclaves:
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