samedi 17 novembre 2012

Contre l'Ayraultport: pas d'intérêts bancaires










Pour les paysans de Notre Dame des Landes,
pour tous les « sans », les sans-toit, les sans -papiers…
Abolition des intérêts bancaires 
qui nous dépossèdent 


Les taux d’intérêts illégitimement imposés par les banques privées, s’opposent au droit de décider démocratiquement de l’utilité d’un aéroport, au droit de choisir nos moyens de communication,  nos lieux de vie, notre habitat, nos sources d’énergie, en un mot de satisfaire nos intérêts privés dans le respect de l'intérêt général. 
Au nom des taux d’intérêts, on exproprie des paysans, pour que les actionnaires de Vinci s’enrichissent du travail des salariés qui construiront et géreront les infrastructures de l’aéroport. Les banques ayant fourni l’argent aux entreprises concernées s’enrichissant des taux d’intérêts dus par Vinci.


Les consommateurs paient les dettes bancaires des entreprises
A savoir que ces dettes bancaires ne seront pas prélevées sur les profits de Vinci, mais sur le pouvoir d’achat des consommateurs qui achèteront les produits vendus par Vinci. Depuis des siècles, c’est ainsi, ce sont les consommateurs qui paient les dettes que les entreprises répercutent dans les prix. En moyenne, les prix à la consommation contiennent 40% de dettes que les entreprises reversent aux  banquiers.
Malgré nous, nos achats nous rendent complices du système : du paiement d’un loyer à celui d’un panier de légumes bio, 40% de nos dépenses enrichissent  les banquiers, entretenant un mécanisme qui saccage hommes et planète. Nous passons presque la moitié d’une vie de travail pour permettre aux banquiers d’investir dans des biens qui font mal : équipement de forces de répression, matériels sophistiqués de surveillance de nos vies privées, productions  polluantes etc…
On se scandalise qu’en Afrique, les dons distribués par les ONG, soient en partie détournés par des fonctionnaires vénaux, mais sur toute la planète, chaque jour, 40% du pouvoir d’achat des consommateurs est détourné le plus légalement du monde vers les banques. Ces expropriations illégitimes  se font avec la collaboration active des Etats puisque ce sont eux qui rédigent et font voter les lois appropriées…
L’impôt royal sur le sel (la gabelle honnie par le peuple) a été abolie en 1789, par contre, la  taxation bancaire, véritable impôt privatif, bien plus lourde que la gabelle, non seulement, n’a pas disparu, mais a été maintenue et renforcée par la République 
Avec  les taux d’intérêts, les banquiers contrôlent l’économie par expropriation
Le maniement du fouet et de l’épée a généré de nombreuses révoltes d’esclaves et de serfs, par contre, le maniement des taux d’intérêts (taxe bancaire cachée dans les prix) rend la prédation invisible. Cette invisibilité produit une méconnaissance du mécanisme de spoliation, et détourne avec une remarquable efficacité les colères populaires vers le traitement local des effets, sans aller à la racine du mal.
Au nom des taux d’intérêts, toute production n’est autorisée que, si les entreprises garantissent aux banquiers le retour d’intérêts bancaires (via le pouvoir d’achat des consommateurs). Pour qu’il n’y ait plus de sans-terre, de sans-toit, de sans-papiers, de sans-soins… toute revendication doit être accompagnée de celle de l’abolition des intérêts bancaires.
C’est au nom du profit bancaire, que des Africains par décrets (comme à Notre-Dame des Landes) sont expropriés par le pouvoir politique, de leurs terres vivrières transformées en exploitations minières, en plantations, en hôtels de luxe : les entreprises récupérant sur le travail des salariés, les dettes bancaires et les avantages accordées aux politiciens en guise de remerciements.
Au Sud, les chômeurs sans revenus auront le choix entre mourir de faim ou tenter la traversée du détroit de Gibraltar. Sans papiers, ils seront condamnés à des salaires de misère, pour le plus grand profit des banques et des entreprises. Exiger l’abolition des taux d’intérêts bancaires, c’est l’espoir de mettre fin à l’esclavage domestique, à l’esclavage sexuel dont sont victimes notamment nombre de sans papiers.
Tout se tient : depuis le moyen-âge, depuis le développement les banques, les petits producteurs indépendants libérés de la tutelle féodale, sont inexorablement expropriés de leurs biens par endettement bancaire,  et rabattus vers les entreprises pour y être exploités comme salariés.
La démocratie économique exige une monnaie d’intérêt général sans intérêts privés
Avancer des revendications communes à toutes les luttes, c’est œuvrer au dépassement d’une société fondamentalement inégalitaire, c’est faire d’une lutte locale, un soutien à tous ceux qui se battent contre la dépossession par expropriation, sans-terre brésiliens, indiens d’Amazonie…
Les effets négatifs de ces pratiques bancaires ne sont pas dus à des dérives, ils sont inhérents au système mis en place au Moyen-âge avec la collaboration des rois qui, en remerciements  de prêts favorables, voire gratuits, garantissaient aux banquiers le monopole de la création monétaire (le droit de s’enrichir en taxant le peuple). Les intérêts bancaires sont surajoutés aux dépenses réelles des banques, c’est le principe de toute taxe. Aujourd’hui, tous les pays ayant abandonné la parité or depuis le siècle dernier, la monnaie devenue électronique à 95%, est en réalité quasiment gratuite, des chiffres et des lettres sur disque dur d’ordinateur…
Notre Dame des Landes est victime de privilèges bancaires hérités de l’Ancien Régim
Depuis le moyen-âge, les taux d’intérêts ont contaminé une monnaie qui, des milliers d’années durant, fut un outil de coopération entre les hommes.
La pire des violences ce n’est pas l’intervention de gendarmes mobiles, c’est  la violence invisible d’une monnaie contaminée, incolore, inodore aussi dangereuse que  l’eau radioactive de la Tetcha qui irrigue quotidiennement les jardins-potagers de quarante et un villages en Russie…
Tant que les taux d’intérêts ne seront pas abolis, les gens de bonne volonté se condamnent, eux et les générations futures, à éteindre les multiples foyers d’incendie que les spéculateurs continueront d’allumer.
Le pouvoir politique doit reprendre la main et cesser de faire des lois qui légalisent les pratiques criminelles des banques. L’alternative est simple : continuer à ignorer cette monnaie contaminée, ou alors agir au quotidien pour la remplacer par une monnaie sans intérêts privés, au service de l’intérêt général, une monnaie créée par une banque démocratiquement contrôlée. Une monnaie qui annoncerait enfin la démocratie économique.  C’est ainsi que nous en finirons avec tous les projets de dépossession, d’expropriation, à Notre Dame des Landes comme ailleurs.
Alain Vidal
Libérons La Monnaie
Loi pour le contrôle public des banques :





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