Uruguay: un président vraiment normal
"Le bonheur sur terre (...) ce sont quatre ou cinq choses, les mêmes depuis l'époque de Homère: l'amour, les enfants, une poignée d'amis..." |
José Mujica vit avec 680 € par mois, le salaire moyen de son pays
«On
m’appelle « le président le plus pauvre », mais je ne me sens pas pauvre.
Les pauvres sont ceux qui ne travaillent que pour essayer de garder un
train de vie dispendieux, et en veulent toujours plus », dit-il.
«C’est une question de liberté. Si vous n’avez pas
beaucoup de biens, alors vous n’avez pas besoin de travailler toute votre
vie comme un esclave pour les garder, et donc vous avez plus de temps
pour vous-même », conclut-il.
Le
seul "luxe" du président est une Coccinelle bleue, achetée en
1987. Il continue de vivre sur sa ferme et refuse d'aménager au
Palais Présidentiel.
Agriculteur de métier et membre de la guérilla pendant les années de la
dictature militaire, il a reçu six balles dans le corps et passé 14
années en prison dans des conditions difficiles (isolement et torture)
avant d’être libéré en 1985, quand l’Uruguay est devenue une
démocratie.
Il est devenu député en 1995, puis sénateur, Ministre de
l'agriculture et Président en 2010.
L’Uruguay fut l’un des premiers pays du monde à
abolir la peine de mort, en 1907. Six ans plus tard, il autorisait les
femmes à réclamer le divorce. L'Uruguay est le pays le moins corrompu du
continent sud-américain, et un des plus heureux.
Critiquant «l’hypocrisie» des sociétés modernes et
des dirigeants mondiaux, José Mujica a lancé en juin un vaste
débat, qui a dépassé les frontières de ce petit pays de 3,3 millions
d’habitants, sur la production et la vente de cannabis sous contrôle de
l’État, afin de lutter contre le trafic et la toxicomanie. Projet très
controversé même dans son pays.
Et enfin
il a dépénalisé l'avortement sous certaines conditions et depuis octobre
2012 il est légalisé, même si Mujica reconnaît des blocages
«philosophiques, religieux, intimes», jusque dans les rangs de son parti.
Cette question «devrait être résolue par un vote direct de toutes les
femmes d’Uruguay. Et que nous, les hommes, nous nous taisions!»,
s’emporte-t-il !
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2 commentaires:
Merci pour toutes ces paroles vraies que vous écrivez dans votre blog.
Hello mate, great blog
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