pour
tous les « sans », les sans-toit, les sans -papiers…
Abolition des intérêts
bancaires
qui nous dépossèdent
Les taux
d’intérêts illégitimement imposés par les banques privées, s’opposent au droit
de décider démocratiquement de l’utilité d’un aéroport, au droit de choisir nos
moyens de communication, nos lieux de
vie, notre habitat, nos sources d’énergie, en un mot de satisfaire nos intérêts
privés dans le respect de l'intérêt général.
Au nom des taux
d’intérêts, on exproprie des paysans, pour que les actionnaires de Vinci
s’enrichissent du travail des salariés qui construiront et géreront les
infrastructures de l’aéroport. Les banques ayant fourni l’argent aux entreprises
concernées s’enrichissant des taux d’intérêts dus par Vinci.
Les consommateurs paient
les dettes bancaires des entreprises
A savoir
que ces dettes bancaires ne seront pas prélevées sur les profits de Vinci, mais
sur le pouvoir d’achat des consommateurs qui achèteront les produits vendus par
Vinci. Depuis des siècles, c’est ainsi, ce sont les consommateurs qui paient
les dettes que les entreprises répercutent dans les prix. En moyenne, les prix
à la consommation contiennent 40% de dettes que les entreprises reversent aux banquiers.
Malgré
nous, nos achats nous rendent complices du système : du paiement d’un
loyer à celui d’un panier de légumes bio, 40% de nos dépenses enrichissent les banquiers, entretenant un mécanisme qui saccage hommes et planète. Nous passons
presque la moitié d’une vie de travail pour permettre aux banquiers d’investir
dans des biens qui font mal : équipement de forces de répression,
matériels sophistiqués de surveillance de nos vies privées, productions polluantes etc…
On se
scandalise qu’en Afrique, les dons distribués par les ONG, soient en partie
détournés par des fonctionnaires vénaux, mais sur toute la planète, chaque jour,
40% du pouvoir d’achat des consommateurs est détourné le plus légalement du
monde vers les banques. Ces expropriations illégitimes se font avec la collaboration active des
Etats puisque ce sont eux qui rédigent et font voter les lois appropriées…
L’impôt
royal sur le sel (la gabelle honnie par le peuple) a été abolie en 1789, par
contre, la taxation bancaire, véritable
impôt privatif, bien plus lourde que la gabelle, non seulement, n’a pas
disparu, mais a été maintenue et renforcée par la République
Avec les taux d’intérêts, les banquiers contrôlent
l’économie par expropriation
Le
maniement du fouet et de l’épée a généré de nombreuses révoltes d’esclaves et
de serfs, par contre, le maniement des taux d’intérêts (taxe bancaire cachée
dans les prix) rend la prédation invisible. Cette invisibilité produit une
méconnaissance du mécanisme de spoliation, et détourne avec une remarquable
efficacité les colères populaires vers le traitement local des effets, sans aller
à la racine du mal.
Au nom des
taux d’intérêts, toute production n’est autorisée que, si les entreprises
garantissent aux banquiers le retour d’intérêts bancaires (via le pouvoir
d’achat des consommateurs). Pour qu’il n’y ait plus de sans-terre, de sans-toit,
de sans-papiers, de sans-soins… toute revendication doit être accompagnée de celle
de l’abolition des intérêts bancaires.
C’est au
nom du profit bancaire, que des Africains par décrets (comme à Notre-Dame des
Landes) sont expropriés par le pouvoir politique, de leurs terres vivrières
transformées en exploitations minières, en plantations, en hôtels de
luxe : les entreprises récupérant sur le travail des salariés, les dettes
bancaires et les avantages accordées aux politiciens en guise de remerciements.
Au Sud, les
chômeurs sans revenus auront le choix entre mourir de faim ou tenter la
traversée du détroit de Gibraltar. Sans papiers, ils seront condamnés à des
salaires de misère, pour le plus grand profit des banques et des entreprises. Exiger
l’abolition des taux d’intérêts bancaires, c’est l’espoir de mettre fin à
l’esclavage domestique, à l’esclavage sexuel dont sont victimes notamment nombre
de sans papiers.
Tout se
tient : depuis le moyen-âge, depuis le développement les banques, les
petits producteurs indépendants libérés de la tutelle féodale, sont
inexorablement expropriés de leurs biens par endettement bancaire, et rabattus vers les entreprises pour y être
exploités comme salariés.
La démocratie économique
exige une monnaie d’intérêt général sans intérêts privés
Avancer des
revendications communes à toutes les luttes, c’est œuvrer au dépassement d’une
société fondamentalement inégalitaire, c’est faire d’une lutte locale, un
soutien à tous ceux qui se battent contre la dépossession par expropriation, sans-terre
brésiliens, indiens d’Amazonie…
Les effets
négatifs de ces pratiques bancaires ne sont pas dus à des dérives, ils sont inhérents
au système mis en place au Moyen-âge avec la collaboration des rois qui, en
remerciements de prêts favorables, voire
gratuits, garantissaient aux banquiers le monopole de la création monétaire (le
droit de s’enrichir en taxant le peuple). Les intérêts bancaires sont
surajoutés aux dépenses réelles des banques, c’est le principe de toute taxe. Aujourd’hui,
tous les pays ayant abandonné la parité or depuis le siècle dernier, la monnaie
devenue électronique à 95%, est en réalité quasiment gratuite, des chiffres et
des lettres sur disque dur d’ordinateur…
Notre Dame des Landes est
victime de privilèges bancaires
hérités de l’Ancien Régime
Depuis le
moyen-âge, les taux d’intérêts ont contaminé une monnaie qui, des milliers
d’années durant, fut un outil de coopération entre les hommes.
La pire des
violences ce n’est pas l’intervention de gendarmes mobiles, c’est la violence invisible d’une monnaie
contaminée, incolore, inodore aussi dangereuse que l’eau radioactive de
la Tetcha qui irrigue quotidiennement les jardins-potagers de quarante et un
villages en Russie…
Tant que les taux d’intérêts ne seront
pas abolis, les gens de bonne volonté se condamnent, eux et les générations
futures, à éteindre les multiples foyers d’incendie que les spéculateurs
continueront d’allumer.
Le pouvoir politique doit
reprendre la main et cesser de faire des lois qui légalisent les pratiques
criminelles des banques. L’alternative est simple : continuer à ignorer cette monnaie
contaminée, ou alors agir au quotidien pour la remplacer par une monnaie sans
intérêts privés, au service de l’intérêt général, une monnaie créée par une
banque démocratiquement contrôlée. Une monnaie qui annoncerait enfin la
démocratie économique. C’est ainsi que
nous en finirons avec tous les projets de dépossession, d’expropriation, à Notre
Dame des Landes comme ailleurs.
Alain Vidal
Libérons La Monnaie
Loi pour le contrôle public des banques :
Lire les propositions de Libérons La Monnaie
loi pour le contrôle des banques:
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