Le coût des milliards
par
Ernest Barreau, ancien résistant
La
terrible collision, train-autocar, survenue le 15 décembre 2017, au passage à
niveau de Millas dans les Pyrénées orientales entraînant la perte de vies
humaines dont des enfants, ainsi qu'un nombre important de blessés, a endeuillé
et traumatisé les familles. Cela pose, une fois de plus le problème de la sécurité
au passage à niveau.
Parmi les causes aux paramètres
vérifiables, pouvant, défaillance mécanique, malaise, erreur humaine. Reste l'impondérable,
l’imprévisible, l’inévitable, de ce fait ne pouvant garantir la sécurité à 100
%, quel que soit le mode de transport.
Par contre, concernant la suppression des
passages à niveau dangereux (y compris les autres), des ouvrages appropriés
sont réalisables : tunnel, pont. D'où cette question pourquoi ne sont-ils
pas réalisés ? Manquerait-on de
techniciens, de matériaux, ? Non, mais annoncé en milliards, le coût des ouvrages déclarés exorbitants,
serait la cause de la remise sine die,
de leur réalisation !
La
monnaie en cause. La
monnaie ne tombe ni du ciel, ni ne sort d'un chapeau ! Elle est simplement créée ex- nihilo ! Pour ce faire deux
chiffres suffisent, 0 et 1, ceci permettant de créer des nombres à
l'infini ! En monnaie scripturale, deux secondes, une goutte d'encre, pour
inscrire la formule mathématique, dix puissance neuf (10 et 9) suffisent pour créer 1 milliard !
A l'ère de la monnaie dématérialisée, un
milliard de milliards peuvent être créés à la vitesse de la lumière ! Ni
attache métallique, ni étalon de mesure, parler de coûts relève de l'énormité.
La monnaie, un simple élément comptable,
artificiellement détournée en produit-marchandise. Elle est spéculative,
thésaurisable, anonyme et vagabonde. Elle sert en premier lieu les intérêts des organismes privés qui l'émettent, privilège
d'un ex-droit régalien !
Ce procédé autorisé, légalisé, permet de
comprendre comment s'exerce la primauté de la rentabilité financière (synonyme
de profit) sur l'ensemble de l'économie capitaliste. Ce procédé permet de
comprendre pourquoi, sacrifié sur
l'autel du profit financier, le domaine social, y compris le vivant, reste à la
traîne, passe à la trappe.
Concernant la réalisation des ouvrages en
question, une fois de plus, l'impasse
monétaire entrave et repousse sine die la mise en chantier.
La vie
n'a pas de prix, les
coffres-forts ne suivent pas les corbillards !
De toute évidence et de toute urgence, allié à un humanisme conséquent, la maîtrise
de la création monétaire au service de l'intérêt général relève du bon sens !
Une
monnaie radicalement différente de l’actuelle, une monnaie n’étant plus alignée sur le temps de travail, un temps
ne faisant que diminuer par le remplacement accéléré des travailleurs par les
machines et les robots.
Une
monnaie alignée sur les richesses non renouvelables offertes par la Terre, une
monnaie mesurant en quantité ces richesses afin d’assurer la prospérité aux générations
à venir.
Conclusion
Dans ces conditions, tout ce qui est
indispensable, socialement utile, techniquement faisable, et écologiquement
possible, sera réalisable !
Libérée d'une monnaie esclavagiste et
suicidaire, à travers son long et pénible cheminement, l'humanité accomplira la plus belle et noble conquête qu'elle puisse
espérer : celle du pouvoir de l'intellect sur la matière…celle de
l'homo sapiens sur l'homo économicus !
Ernest Barreau
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