1996,
Young Leaders recrute François Hollande
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Au centre, Henry Kissinger, à sa gauche, Valéry Giscard d'Estaing, à l'extrême droite, Gerald Ford |
Le 18 mai 1976, à l'ambassade de France aux Etats-Unis, le président Valéry
Giscard d'Estaing, le président Gerald Ford et le secrétaire d'Etat
américain Henry Kissinger, annoncent la création d’une fondation
franco-américaine, la French-American Foundation (FAF) qui lancera le programme Young Leaders.
L’objectif, mettre en pratique les idées de
l'économiste Milton Friedman de l'école de Chicago: baisse
des déficits par le démantèlement des services publics aux dépens de l’intérêt
général... privatisation, déréglementation du droit du travail et
réduction des dépenses sociales…pour le plus grand profit des
multinationales.
Trois ans plus tôt, Henry Kissinger participait à l'organisation du coup
d'état du 11 septembre 1973 au Chili, Augusto Pinochet étant chargé d’appliquer
le programme de l'économiste Milton Friedman.
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Milton Friedman et Augusto Pinochet |
Programme
phare de la FAF, Young Leaders
a été créé en 1981 et sélectionne chaque année 10 Français et 10
Américains âgés de 30 à 40 ans, appelés à jouer un rôle important dans leur
pays, jeunes espoirs sur diplômés, promis à des postes à haute
responsabilité:
François Hollande, est recruté en 1996, par la French American Foundation ainsi que neuf autres français
(la sélection est très sévère).
Historiquement, le 11 septembre 1973 marque
le coup d'envoi de la mondialisation du capitalisme ultra libéral qui submerge
aujourd'hui la planète. Le Chili de Pinochet en a été le grand
laboratoire, c’est le début de la fin de l'Etat
providence.
Milton
Friedman et ses Chicago's boys, conseillent Nixon, Reagan, Thatcher,
grands destructeurs de services publics pour une liberté totale du
capitalisme.
Un seul objectif, le profit maximum pour les
grands actionnaires. Selon les pays, selon les rapports de force, on utilise la
violence pure comme au Chili (enlèvement des opposants, torture, disparition),
ou bien alors, comme en Europe, la corruption des leaders syndicaux et
politique(financement de
locaux, de permanents, financement de campagnes électorales, subventions diverses…),
celle de journalistes, d'experts etc...
Enlevés ou "très bien traités", dans les deux cas, d’une manière comme d’une autre, morts ou vivants, les
responsables ne sont plus en mesure de faire obstacle aux intérêts de cette
poignée de grands actionnaires qui dirigent le monde à la tête de leurs armées
de salariés.
En 2012, François Hollande est le premier Young
Leaders à accéder à la fonction de chef d'Etat. Dans son gouvernement, cinq
autres ministres Young leaders :
Pierre
Moscovici, Arnaud Montebourg, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Aquilino
Morelle.
François
Hollande, c’est le changement dans la continuité du programme de la French American Foundation déjà mis en oeuvre
sous Sarkozy, avec Alain Juppé, Valérie Pécresse, Nathalie
Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Jeannette Bougrab...eux aussi Young
leaders.
Pour appliquer
des réformes en vue de tirer profit d’une
plus grande domestication de la population, deux méthodes:
-le coup
d'Etat militaire, arrestation et élimination physique des dirigeants syndicaux
et politiques,
- ou
bien la corruption de ces dirigeants quand cela est possible.
La population
se retrouve en état de choc provoqué par le décalage entre les évènements et le manque
d'informations qui empêche analyse et donc réactions adéquates…
Du Chili de Pinochet à la Grèce d’aujourd’hui, le
radical-capitalisme triomphe. Dans les deux cas, la population perd ses repères,
très rapidement par la répression, lentement mais sûrement par la corruption.
Le 11 septembre 1973, au Chili, le
jour même du coup d'état, à midi, les Chicago
boys, jeunes économistes formés par Milton Friedman, étaient déjà présents
à Santiago, et sortaient des presses du journal de droite El Mercurio, un
manifeste économique qui allait servir de programme pour les ministres de
Pinochet.
Dans les années 70, en Amérique Latine, les
coups d'état s'enchaînent, Argentine,
Brésil…soutenus par les Américains, et conseillés économiquement par
l'école de Chicago.
En France comme aux Etats-Unis, parmi les anciens Young Leaders, de hauts
responsables de la presse écrite ou parlée, des journalistes, des présidents de
grandes entreprises, des écrivains, des experts…
Quelques noms parmi
d’autres...
FAF américaine:
Antony Blinken (1998, ancien conseiller en politique étrangère du président Clinton), Ian Brzezinski (2001, chargé aux affaires de
défense de l'OTAN, fils du célèbre géopolitologue Zbigniew Brzezinski), le
général Wesley K. Clark (1983, ex-commandant en chef des troupes de l'OTAN en
Europe), le président Clinton (1984) et Hillary Clinton (1983, sénateur).
FAF française:
Philippe Auberger
(1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003,
député UMP), Nicolas Dupont-Aignant (2001, député UMP, Debout la République).
La video officielle de
la French-American Foundation
Lire les propositions de Libérons La Monnaie
loi pour le contrôle des banques