lundi 29 octobre 2012

Liste des Young Leaders français depuis 1981






Liste des anciens Young Leaders

yl


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 U.S. YL List


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 loi pour le contrôle des banques


Quand Jean-Claude Trichet refuse de répondre




Quand Jean-Claude Trichet, ex-président de la BCE,

 « préside » un journaliste (avec vidéo)

par Henri Malerle 10 septembre 2012
Le 1er novembre 2011, Mario Draghi a succédé à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE). Seulement voilà : Mario Draghi a été, de 2002 à 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. D’après Marc Roche, journaliste et coauteur du documentaire dont il est question plus loin, « l’une de ses missions est [alors] de vendre le produit financier “swap”permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs » [1]. Qui peut douter qu’il y ait là un léger problème ?
Or mardi soir 4 septembre 2012, sur Arte, était diffusé un (très bon) documentaire : « Goldman Sachs : la banque qui dirige le monde ». Vers la 64e minute, on pouvait voir et entendre cet échange délicieux et édifiant :
- Le journaliste : « Au sujet de Mario Draghi [président de la BCE], ses critiques montrent du doigt son passage chez Goldman Sachs, en disant : “Il y a là des questions éthiques qui se posent.” » 
- Jean-Claude Trichet (ancien président de la BCE) :« Stop ! Je réfléchis… Je ne m’attendais pas à cette question. »
- Le journaliste : « Prenez tout votre temps… »
- Jean-Claude Trichet : « Oui mais moi je ne veux pas répondre, donc vous ne me posez pas la question. On est bien d’accord ? Vous ne me posez pas la question. »
- Le journaliste : « D’accord. »
… Mais l’échange a été enregistré et diffusé. Bien vu, bien fait ! Voici une vidéo qui restitue le passage dans son contexte…

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 loi pour le contrôle des banques

jeudi 18 octobre 2012

1996, "Young Leaders" recrute François Hollande



1996,
Young Leaders recrute François Hollande


Au centre, Henry Kissinger, à sa gauche, Valéry Giscard d'Estaing, à l'extrême droite,  Gerald Ford



  Le 18 mai 1976, à l'ambassade de France aux Etats-Unis, le  président Valéry Giscard d'Estaing, le président Gerald Ford et le secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger,  annoncent  la création d’une fondation franco-américaine, la French-American Foundation (FAF) qui lancera le programme Young Leaders.
 L’objectif,  mettre en pratique les idées de l'économiste Milton Friedman de l'école de Chicago: baisse des déficits par le démantèlement des services publics aux dépens de l’intérêt général... privatisation, déréglementation du droit du travail et réduction des dépenses sociales…pour le plus grand profit des multinationales. 
Trois ans plus tôt, Henry Kissinger participait à l'organisation du coup d'état du 11 septembre 1973 au Chili, Augusto Pinochet étant chargé d’appliquer le programme  de l'économiste Milton Friedman.
  
Milton Friedman et Augusto Pinochet
   
Programme phare de la FAF, Young Leaders a été créé en 1981 et sélectionne chaque année 10 Français et 10 Américains âgés de 30 à 40 ans, appelés à jouer un rôle important dans leur pays, jeunes espoirs sur diplômés, promis à des postes à  haute responsabilité:

François Hollande, est recruté en 1996, par la French American Foundation ainsi que  neuf  autres français (la sélection est très sévère).

    Historiquement, le 11 septembre 1973 marque le coup d'envoi de la mondialisation du capitalisme ultra libéral qui submerge aujourd'hui la planète. Le Chili de Pinochet en a été le grand laboratoire, c’est le début de la fin de l'Etat providence.

Milton Friedman et ses Chicago's boys, conseillent Nixon,  Reagan, Thatcher, grands destructeurs de services publics pour une liberté totale du capitalisme. 

 Un seul objectif, le profit maximum pour les grands actionnaires. Selon les pays, selon les rapports de force, on utilise la violence pure comme au Chili (enlèvement des opposants, torture, disparition), ou bien alors, comme en Europe, la corruption des leaders syndicaux et politique(financement de locaux, de permanents, financement de campagnes électorales, subventions diverses…), celle de journalistes, d'experts etc...

Enlevés ou "très bien traités", dans les deux cas, d’une manière comme d’une autre, morts ou vivants, les responsables ne sont plus en mesure de faire obstacle aux intérêts de cette poignée de grands actionnaires qui dirigent le monde à la tête de leurs armées de salariés.

 En  2012, François Hollande est  le premier Young Leaders à accéder à la fonction de chef d'Etat. Dans son gouvernement, cinq autres ministres Young leaders : 

 Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Aquilino Morelle.

François Hollande, c’est le changement dans la continuité du programme de la French American Foundation déjà mis en oeuvre sous Sarkozy, avec  Alain Juppé, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Jeannette Bougrab...eux aussi Young leaders. 

Pour appliquer des réformes en vue  de tirer profit d’une plus grande domestication  de la  population, deux méthodes:

-le coup d'Etat militaire, arrestation et élimination physique des dirigeants syndicaux et politiques,

 - ou bien la corruption de ces dirigeants quand cela est possible.

La population se retrouve en état de choc provoqué par le décalage entre les évènements et le manque d'informations qui empêche analyse et donc réactions adéquates…

Du  Chili de Pinochet à la Grèce d’aujourd’hui, le radical-capitalisme triomphe. Dans les deux cas, la population perd ses repères, très rapidement par la répression, lentement mais sûrement par la  corruption.
 Le 11 septembre 1973, au Chili, le jour même du coup d'état, à midi, les Chicago boys, jeunes économistes formés par Milton Friedman, étaient déjà présents à Santiago, et sortaient des presses du journal de droite El Mercurio, un manifeste économique qui allait servir de programme pour les ministres de Pinochet.

 Dans les années 70, en Amérique Latine, les coups d'état s'enchaînent, Argentine,  Brésil…soutenus par les Américains, et conseillés économiquement par l'école de Chicago.

En France comme aux Etats-Unis, parmi les anciens Young Leaders, de hauts responsables de la presse écrite ou parlée, des journalistes, des présidents de grandes entreprises, des écrivains, des experts…  
 Quelques noms parmi d’autres...

 FAF américaine: 
Antony Blinken (1998, ancien conseiller en politique étrangère du président Clinton), Ian Brzezinski (2001, chargé aux affaires de défense de l'OTAN, fils du célèbre géopolitologue Zbigniew Brzezinski), le général Wesley K. Clark (1983, ex-commandant en chef des troupes de l'OTAN en Europe), le président Clinton (1984) et Hillary Clinton (1983, sénateur)
FAF française: 
 Philippe Auberger (1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003, député UMP), Nicolas Dupont-Aignant (2001, député UMP, Debout la République).








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