dimanche 24 juin 2012

100 000 chemises pour une montre à 300 000 €

100 000 chemises 
pour une montre à 300 000 €

    Un milliardaire propriétaire et grand fabricant de chemises achète pour les 18 ans de sa fille une montre à 300 000 €.
   Réalisant un profit de 10% sur les ventes, cela nécessite qu'il ait vendu 100 000 chemises à 30 €..
   Pour une chemise pesant 300 g, il aura fallu  30 tonnes de coton.
   30 tonnes de coton pour  une montre pesant moins de 300 grammes.






Récolte du coton

    Revenons au train train quotidien de ce milliardaire qui gagne 6 millions d'euros par mois, ce qui fait  200 000 € par jour.
   Pour gagner une telle somme, chaque jour, 30 tonnes de coton seront dépensées pour la fabrication de 70 000 chemises.
   Des chemises conçues pour s'user très rapidement afin que, par slogan publicitaire interposé, les gens soient amenés à en racheter. Sans renouvellement  rapide, pas d'achat, pas de profit. 
    La chemise de qualité, d'avantage résistante à l'usage, est l'ennemi de notre milliardaire. 
   Tous ces biens de consommation programmés pour être rapidement renouvelés sont une source de gaspillage de temps. Un temps qui pourrait être investi dans les services publics, l'éducation, la santé, les transports...
  Là est l'explication de la  crise. 
  Non pas une crise de capacité de production de biens matériels pour la satisfaction des droits fondamentaux, mais une crise pour le maintien des profits. Une crise de l'utilisation scandaleuse du temps des salariés au détriment de l'intérêt général.  
    Une crise programmée pour la satisfaction des besoins de luxe d'une minorité.
   On l'a bien compris, l'addiction au luxe est le déclencheur d'une réaction en chaîne de condition de travail, de statuts inégalitaires entretenus dans le seul objectif de garantir à une poignée, un niveau de vie inaccessible aux autres.
   Un niveau de vie caractérisé par un environnement matériel à haute teneur en investissement humain de par les services aux personnes, serviteurs, secrétaires, gardes du corps, entretien d'écurie de course, jusqu'aux animaux de compagnie qui en soins, en garderie, exigent des dépenses incroyables.


http://www.lefigaro.fr/medias/2012/03/30/da8a1e76-7a7b-11e1-9bc7-3a2136159e27-493x328.jpg
  



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