mercredi 30 janvier 2013

Un instit de banlieue à Gérard Depardieu

par Alain Vidal

Un instit de banlieue à Gérard Depardieu

Ta fortune (120 millions €), comme tout millionnaire,  tu la dois à l’appauvrissement d’une armée de salariés, notamment ceux des  cités de banlieue 
En effet, dans les entreprises, 40% des richesses produites par les salariés sont accaparées comme profit par les actionnaires. Ces profits, investis, entre autre, dans des productions cinématographiques, t’ont permis de toucher de fabuleux cachets.
Plutôt que de servir à la croissance des services publics, ces richesses marchandes alimentent, sous forme monétaire, un secteur de luxe réservé aux plus riches. C’est autant de richesses gaspillées, de temps perdu, pour  la création de postes d’enseignants, de médecins hospitaliers, de postes dans les crèches, les centres culturels, dans les bibliothèques, les dispensaires, les centres sportifs, les colonies de vacances…sans oublier les intermittents du spectacle en situation précaire qui devraient avoir le droit de vivre dignement.
Comment oses-tu  prétendre que ta fortune est due à ton travail ? 
Sans les salariés dont 80% touchent moins de 2500 euros par mois, il t’aurait été matériellement impossible de gagner en un an après impôt, 1 700 000 € (simulateur ISF pour un revenu de 3 millions d’euros par an, ce qui est certainement au dessous de ce que tu gagnes). L’équivalent de 140 années de travail pour un smicard !…
Tu bénéficies tout simplement d’un système de vases communicants : pour qu’une minorité s’enrichisse, les salariés sont ponctionnés de 70% des richesses qu’ils produisent. Avant même toute déclaration au fisc, le salaire net ne correspond qu’à  30% des heures travaillées...[voir lien 1]
De la douche que tu prends à la caméra qui te filme, en passant par ton scooter ou ton hôtel particulier, ton environnement matériel (privé et professionnel), tu le dois essentiellement à 24 millions de salariés anonymes (92% de la population active), sans lesquels, tu serais à la rue : les  travailleurs de l’agriculture, de l’industrie et des services, peuvent se passer d’un acteur de talent, mais le talent d’un acteur peut-il se passer d’eux ?
Avec ce système de prédation organisé et enseigné dans de grandes écoles, une poignée de très  riches cumule 5 fois plus de richesses que la totalité des revenus des  salariés réunis: c’est l’enrichissement par l’appauvrissement. Dans une société dite égalitaire, le salarié est lié  à l’actionnaire par un contrat de subordination défini en ces termes par le Code du Travail.
A savoir, que l’argent investi par les actionnaires (le capital) est remboursé par le travail des salariés, et quant à leurs dettes bancaires (les intérêts sur le capital), elles sont répercutées dans les prix et donc payées par les consommateurs ! Les actionnaires, en réalité, ne dépensent rien. Les cotisations patronales, parlons-en ! En réalité, elles ne sont pas payées sur les profits, mais sur le salaire super brut des salariés !!!
Comment me taire, lorsque, instit de banlieue pendant tant d’années, j’ai été le témoin privilégié d’un détournement de richesses qui réduit la durée des études, comme l’espérance de vie… Le démantèlement des services publics est la condition de l’enrichissement d’une minorité. Moins de fonctionnaires : plus de gens livrés au secteur privé, réduits aux bas salaires dans la hantise du chômage…C’est l’intérêt général sacrifié à l’hôtel  particulier d’un Depardieu.
Grâce à cette fortune accumulée, tu as investi, tu es devenu producteur de films mais aussi propriétaire-actionnaire de restaurants, de puits de pétrole, et j’en passe...C’est ce qu’on appelle l’ascenseur social…Le Gérard Depardieu de Châteauroux obligé de protéger des prostituées pour manger, semble avoir oublié que toutes ses galères, il les doit à de grands actionnaires qui ressemblent comme deux gouttes d’eau au Gérard Depardieu d’aujourd’hui…
Ces richesses détournées, c’est autant de moyens qui manquent aux services publics, pour aider des adolescents en difficulté à démarrer dans la vie. Pour ces raisons, bien que ma carrière soit achevée, je reste profondément instit de banlieue aux côtés  des habitants de ces quartiers, dans une dynamique de pratique solidaire d’éducation permanente .
« L’argent que j’ai gagné je le dois à mon travail », quelle naïveté ! Mais  redescends sur terre ! 
Sans nier ton immense talent, cet argent accumulé, tu le dois à la force de frappe médiatique conquise au travers de tes rôles. Ton pouvoir d’influencer l’opinion publique est si grand, que  les décideurs politico-économiques n’ont pas du tout  intérêt de te voir devenir contestataire appelant à une société de justice : on ne mord pas la main qui vous nourrit si bien. Pour la même raison, les métiers à fort potentiel d’influence sont particulièrement bien traités.
Mais tout le monde n’est pas Chaplin, lui qui fut interdit de séjour pendant vingt ans aux USA, pour sa dénonciation du capitalisme, dans sa vie comme dans ses films.  Dans « Monsieur Verdoux »,  il fait dire au personnage qu’il incarne  "Guerres, conflits, toujours les affaires. Un meurtre fait un bandit, des millions, un héros. Le nombre sanctifie !" Pour un don de 2 millions de francs en faveur des pauvres, lucide, Chaplin déclare : « je ne les donne pas, je les rends» Il reconnaissait que cette somme, il ne l’avait pas gagné par son travail. Chaplin, c’est  le saltimbanque qui crève l’écran, faisant irruption, tel Cyrano, en chair et en os, dans la vie des pauvres gens : Oui, merci Charlot ! 
L’ours et l’aigle, s’ils étaient actionnaires, n’échangeraient pas leur travail (stérile productivement parlant) mais le miel et l’agneau volés aux producteurs, l’apiculteur et le berger. Certes, l’actionnaire travaille, mais c’est une activité de prédation des productions effectuées par d’autres. L’actionnaire développe des modes d’organisation élaborés, non pour la prospérité de tous, mais pour ses seuls intérêts. L’actionnariat fait régresser l’humanité. Le prédateur n’existe pas sans producteurs, par contre, les producteurs produisent plus intelligemment sans prédateurs.
Tes exigences participent au maintien d’un  système où de grands actionnaires offrent leurs médias comme tribune à des politiciens triés sur le volet.
 En guise de remerciements, une fois élus, les parlementaires fabriquent des lois renforçant l’exploitation des salariés. Des lois qui, par une dette bancaire illégitime, autorisent l’expropriation des petits paysans et artisans indépendants. Une expropriation qui transforme ces gens en chômeurs ou en salariés, les livrant pieds et poings liés à l’avidité des actionnaires. Les politiciens décidant entre eux de leurs traitements, il s’avère qu’une carrière politique réussie les place dans les 1% des plus hauts revenus.Ce système t’a donné la grosse tête en te donnant l’illusion de valoir autant que 1 700 smicards.
Une dernière preuve des effets pervers de l’avidité : à l’école Buffon (ZEP de Colombes), lors s’une réunion de début d’année en 1993, un père d’élève de ma classe faisait part  de ses difficultés à aider scolairement ses enfants. Sur ma proposition, nous avons écrit une lettre à l’employeur du papa, Yves Calvet, patron de Peugeot-PSA. L’objectif : obtenir des heures d’éducation permanente sur le temps de travail. Après entretien avec le DRH, la réponse fut négative. Pas question pour les actionnaires  de perdre le moindre profit en laissant un salarié récupérer une petite partie d’un temps  pourtant dérobé.
De cette démarche, est née une proposition de loi pour l’éducation permanente sur le temps de travail : que les adultes puissent pleinement accompagner les enfants sur les chemins de l’Ecole [voir lien 2].
Ce n’est qu’une étape vers la réappropriation pour l’intérêt général, d’un temps spolié par des intérêts particuliers, une étape vers une société de travailleurs librement associés, dans le respect de l’environnement et de la dignité de chacun. Une société dont tu découvriras les lignes de force dans le lien ci-dessous, celui de l’association Libérons la Monnaie qui propose une loi pour le contrôle public des banques avec une monnaie d’intérêt général, sans intérêt privé. Une monnaie sans actionnaires, une monnaie solidaire…[voir lien 3]
 Libéré de cette addiction au luxe par une accumulation ostentatoire briseuse de vies, ton  talent  s’exercerait alors en toute authenticité.
                                                  Alain Vidal  (Nantes le 30-01-13)    
Trois liens illustrant  la lettre
1-70% de prélèvement avant le salaire net:
      2- Proposition de loi pour l’éducation permanente: 
      3-Ce que veut Libérons la Monnaie: 
      http://liberonslamonnaie.blogspot.fr/2010_11_01_archive.html
                                                       
                                                   























































































70% de prélèvements avant le salaire net !





70% de prélèvements avant le salaire net !


     Avant même que le salarié fasse sa déclaration au fisc, il a déjà été amputé par  l'employeur de 70% des richesses produites sur ses heures travaillées :
   son salaire net (déclaré au fisc) ne représente plus que 30% des richesses qu'il a produites !!!

Les richesses produites par les salariés (valeur ajoutée) sont distribuées en deux paquets:
- le profit pour les actionnaires.............................................40%
-le salaire pour les salariés....................................................60 %
    Sur le salaire "versé" on retire les cotisations sociales,  mais aussi les cotisations patronales!!!! 
Résultat: entre les heures travaillées et le salaire net, il y a 70% de déperdition...



Extraits du site  Ecopublix

      Du point de vue de l’employeur, seul compte le salaire super brut, qui correspond à ce que l’employé lui coûte réellement ; du point de vue du salarié, seul compte le salaire net, c’est-à-dire la somme dont il peut librement disposer chaque mois.
    La plus grande partie de l’impôt est payée par le « côté le plus inélastique » du marché, autrement dit par  l'agent qui n’a pas la faculté de « refourguer » la taxe à d’autres.
      En effet, ces cotisations sont un salaire différé, y compris la partie patronale. C’est une partie du salaire, du prix de votre force de travail qui est socialisée, c’est-à-dire redistribuée sous forme de prestations sociales mutualisées :
 indemnités maladie, remboursements de soins, allocations familiales, pensions de retraites, indemnités de chômage, etc…


    Donc, quand le gouvernement décide d’exonérer une entreprise
 de cotisations sociales, il s’empare d’une partie de votre salaire: 

C’est un rapt !!!

     Les cotisations sociales salariales sont déduites du salaire brut (salaire net = salaire brut - cotisations salariales)
     Les cotisations sociales employeurs (appelées aussi cotisations patronales), qui sont en général plus élevées que les cotisations salariales, sont déduites du salaire « super-brut » (également appelé salaire chargé).

  Les cotisations sociales reposent in fine sur les salaires
     La seule différence arbitraire est que les cotisations salariales apparaissent sur la fiche de paie, parce qu'officiellement elles sont "versées par le salarié" alors que les cotisations patronales sont "versées par l'employeur"...
     Une autre différence arbitraire, l'affectation des deux cotisations:
 Les cotisations patronales financent principalement l’assurance chômage, l’apprentissage et la formation professionnelle et les assurances sociales (maladie, maternité, vieillesse, accidents du travail, invalidité et allocations familiales).
   Les cotisations salariales financent aussi l’assurance chômage mais également la retraite complémentaire du régime général, la sécurité sociale (maladie, veuvage, vieillesse).
Le salaire socialisé est séparé entre cotisations salariales et cotisations patronales. C'est une séparation arbitraire et artificielle :
 -les deux sont tirées de la même valeur (créée par le travailleur, appropriée par le capitaliste et concédée par celui-ci)
-les deux sont versées à la sécurité sociale


Ecopublix
Par Ecopublix
Nous sommes une bande de jeunes chercheurs en économie publique (avec des domaines de recherche variés), pas forcément d'accord sur tout, mais décidés à garder leur bonne humeur

samedi 19 janvier 2013

Au Mali pour le profit: une guerre d' actionnaires


La guerre au Mali

L'appel des villageois de Falea (Mali)
contre l'exploitation d'une mine d'uranium


Les profits d'Areva dépendent étroitement
 de la l'influence française au Mali, 
limitrophe du Niger



Le Mali constitue un enjeu important 

pour les profits d'une poignée  d'actionnaires

 de grandes entreprises occidentales, 

notamment la française Areva


   Le Mali se situe au carrefour de pays
  comme le Niger (uranium), 
la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Burkina, la Guinée et le Sénégal 
où des entreprises françaises ont de gros intérêts. 


Les guerres ne se décident pas en conseil des ministres 
mais dans les conseils d'administration

30% de l'uranium importé par la France, 
provient du sous-sol nigérien,
 exploité par les filiales d’Areva

   Partout, et en particulier sur le continent africain, nous assistons aujourd’hui à une course intense aux matières premières et aux terres agricoles. 
    Le respect de l’environnement, la justice sociale et les principes élémentaires de la démocratie sont piétinés par des investisseurs internationaux poussés par leur soif de profit. 
  Si la France a très largement profité de l’uranium, en cooptant des régimes autoritaires qui le lui fournissaient au meilleur prix,  le Niger n'a hérité que d'une triple catastrophe : 
           une catastrophe environnementale, une catastrophe sanitaire 
et une catastrophe sociale. 
       Selon diverses ONG, seulement 12 % de la valeur de l'uranium produit sur son sol est revenu au Niger. 
        Alors que le Niger éclaire une ampoule française sur trois, il importe son électricité du Nigeria, et la majorité des Nigériens n’y ont même pas accès.
    Les travailleurs de l’uranium meurent plus tôt et développent des cancers des poumons et des reins. 
   
    Une mine d’uranium à Faléa détruirait le village, les terres agricoles, les lieux sacrés, le patrimoine culturel, une faune et une flore particulièrement riches mais également cette ressource vitale qu’est l’eau des nappes géologiques et phréatiques.


    C’est le constat amer que les habitants de la petite commune de Faléa, dans le Cercle de Kéniéba au sud-ouest du Mali, proche des frontières avec le Sénégal et la Guinée, ont dû faire. Avec leur municipalité, avec l’appui de l’association ARACF (Association des Amis et Ressortissants de la Commune de Faléa) et des élus du Cercle de Kéniéba, ils se sont mobilisés depuis 2010 contre le projet d’une mine d’uranium sur leur territoire.
Trois  liens fort documentés



dimanche 6 janvier 2013

Notre Drame des Landes...Notre Espoir des Landes



Notre Drame des Landes…  Notre Espoir des Landes



 Notre Drame des Landes
Vinci saccage le bocage,
les paysans dégagent

Notre Drame des Landes
Expropriation
Dépossession
paysans non rentables
paysans jetables

Notre Drame des Landes
Sur les  pâturages saccagés,
des troupeaux de  salariés
seront les vaches à lait
des marchés financiers

 Notre Drame des Landes
Par une taxe bancaire illégitime
(les taux d’intérêts),
les petits producteurs  endettés, expropriés sont condamnés
au chômage ou au travail salarié

Notre Drame des Landes
Vinci tue la vie
pour le profit

Notre Drame des Landes
Une armée de salariés
est mille fois plus rentable
que l’agriculture durable

Notre Drame des Landes
La défense de l’emploi salarié
nous condamne au  capitalisme pour l’éternité

 Notre Espoir des Landes
Une zone à défendre
contre les banksters
et les prédactionnaires

 Notre Espoir des Landes
La fin des banksters
le retour des banquiers solidaires

 Notre Espoir des Landes
Une zone à défendre pied à pied
contre l’invasion du travail salarié

Notre Espoir des Landes
Sans travail salarié
pas de capital accumulé
pour les prédactionnaires fous d’avidité

 Notre Espoir des Landes
Un bocage de producteurs solidaires
sans prédactionnaires

Notre Espoir des Landes
L'abolition de la dette  bancaire
qui brise les liens solidaires

Notre Espoir des Landes
Une monnaie sans intérêts
pour un monde de travailleurs non taxés
et librement associés

Notre Espoir des Landes
Du travail, prisonnier du capital,
au travail libéré pour l’intérêt général


Notre Espoir des Landes
Ouvrons la porte de l’abolition du salariat
et le capitalisme à jamais disparaîtra

                          Alain Vidal
                                        Libérons La Monnaie
                                    Nantes-Le Pellerin
,

jeudi 3 janvier 2013

l'Attali de Hollande: un banquier millionnaire


L'Attali de Hollande: un banquier millionnaire


Emmanuel Macron (à gauche), l'éminence grise du président des banquiers

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