dimanche 30 avril 2017

Sans Front Patronal pas de Front National





Qui dirige l’économie ? 
Le Front Patronal
Qui crée le chômage ? 
Le Front Patronal
Qui réduit les salaires?
 Le Front Patronal
Qui pratique l’enrichissement par l’appauvrissement ?
 Le Front Patronal
Et qui prospère sur  les chômeurs et les travailleurs appauvris ?
 Le Front National
Sans Front Patronal pas de Front National
Alain Vidal



mardi 4 avril 2017

Revenu social ou chaos permanent?





Ernest Barreau, de face au premier plan

Pour Ernest Barreau, résistant à l’occupation nazie, la guerre ne s’est pas arrêtée en 1945, elle continue avec la course au profit à laquelle se livrent les  multinationales pour la domination du monde. Pareilles à ces seigneurs féodaux qui transformaient  les champs de blé en champ de bataille, réduisant les paysans à la famine, les ultra-milliardaires dévastent la planète au nom d’egos surdimensionnés, poussant des cohortes de migrants à fuir leur pays.
Depuis ses vingt printemps en 1942, Ernest sait  que  le nazisme n’est que le stade suprême du capitalisme. L’occupation nazie n’étant qu’une forme parmi d’autres de l’occupation patronale. Une occupation patronale qui, en imposant la production de marchandises en lieu et place de productions d’intérêt général, détruit les solidarités de base par un mécanisme diabolique d’enrichissement par l’appauvrissement.
Aimé Césaire en 1950 appelait lui aussi  à la lutte contre le capitalisme :
 « Qu'on le veuille ou non, au bout du cul-de-sac Europe-je veux dire l'Europe d'Adenauer, de Schuman, Bidault et quelques autres, il y a Hitler. Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler.
Au bout de l'humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler. »
Ce combat, c’est encore et toujours celui d’Ernest, personnage jubilatoire et solaire, qui, à bientôt 95 ans, vit dans la prise en compte des souffrances des plus démunis, ses frères et sœurs en humanité.

Revenu social ou chaos permanent?

par Ernest Barreau





Claquant comme un coup de tonnerre dans une atmosphère politico-sociale agitée, bouleversant pronostics et arts divinatoires, en cette soirée du 22 janvier 2017 le résultat du vote des primaires de la gauche a désigné un candidat inattendu pour les présidentielles de Mai prochain ! Celui-ci ayant inscrit dans son programme le projet (idée relativement ancienne) d'un « revenu d'existence attribué à tous » !
Militant depuis des décennies en faveur d'une économie distributive (économie des besoins), je ne puis qu'abonder à l'application du dit concept, celui-ci étant en parfaite osmose avec les choses de notre temps : celles des composantes socialement utiles et heureuses découlant de la révolution techno-numérique.
Toutefois, j'émettrai des réserves dont celle-ci en premier lieu : l'attribution d'un revenu social décent est-elle compatible, par suite possible, avec l’économie capitaliste ? Sauf erreur d'analyse (c.q.f.d.) sans équivoque la réponse est négative.
Explications
Enfermée dans l'économie de marché (une  marchandise étant un produit vendu avec profit),  la formation financière du dit revenu ne peut se limiter qu'à des opérations de bric et de broc. Jonglerie de surtaxes, impôts, allocations, subventions de toutes sortes, etc..Suite à quoi, de telles acrobaties monétaires, budgétaires, n'augmentent en rien le volume d'une monnaie « socialement utile » pour  le revenu social en question.
Au contraire, ces numéros d'équilibristes soustraient un pouvoir d'achat de plus en plus en berne, à une multitude de consommateurs (trices) …contribuables tondus de la France d'en bas, (dixit Raffarin ) .
Le revenu social décent n'est pas de prendre aux uns pour donner aux autres, mais de donner à tous, les moyens de vivre en toute plénitude, c'est la part équitable d'une production (biens et services) socialement utile appartenant à tout un chacun, du fait que nous sommes tous usufruitiers des découvertes et sciences appliquées depuis des générations précédentes jusqu'à nos jours !
Inscrite comme déficit public (2000 milliards), chiffres reposant sur des courants d'air autour desquels s'ajoutent intérêts sur intérêts. Une fois de plus la dette anti-sociale prouve que le pouvoir politique réel appartient de fait, aux oligarchies financières « main invisible des marchés » (dixit Hollande).  Dette irremboursable plombant l'économie réelle !
Quadrature du cercle
Suite aux observations formulées, découle le fait suivant : sans transformation des principes monétaires, l'impossibilité monétaire de former un revenu social conséquent devient flagrante ! Citant Einstein « L'on ne peut solutionner un problème avec les éléments qui l'ont engendré », métaphoriquement, peut-on tenir le cap prévu en pilotant un navire dont les commandes du gouvernail sont absentes ou bloquées ?
Ce cas de figure transposé sur le plan économico-social fait apparaître que tout gouvernement (quelle qu'en soit l'étiquette ) privé de leviers de commande, dont en premier lieu, celui de la maîtrise de la création monétaire au service de l'économie réelle, ne pourra satisfaire aux besoins indispensables et socialement utiles, exprimés par tout un chacun .
Dans ces conditions, et pour ce motif, la formation monétaire d'un revenu social d'existence restera au stade d'une idée abstraite : sorte de vœu pieux. Soulignant que l'on ne peut servir à la fois deux choses antagoniques, en l'occurrence : le profit financier et le social …, le profit et le respect de l'environnement conditionnant celui de l'écosystème dont toute vie est tributaire !
Revenu social garanti en économie distributive
Dissocié du couple emploi-salaire, formé à partir d'une monnaie distributive (gratuite) créé par les pouvoirs publics de la nation, de ce fait libéré d'une monnaie dévoyée, par suite esclavagiste et suicidaire, le Revenu Social Garanti remplit pleinement le rôle et la finalité lui étant assigné, à savoir : le remplacement de la trilogie « prix-salaire-profit », par celle de la « production-distribution-consommation ».
Libérée du profit financier, devenant simple élément comptable, de même volume que celui d'une production utile, versé à tout un chacun de la naissance à la mort, la honteuse et criminelle « misère dans l'abondance » disparaît mathématiquement et définitivement !
Disparaissent également organismes de secours matériels dont l'altruisme mérite d'être souligné, y compris les quêtes de la faim…. devant des magasins pleins ! Suppression des taxes, impôts, subventions de tous bords, etc…Le revenu social garanti transforme la charité-business en « justice sociale » et supprime le chômage : vecteur de la crise endémique du capitalisme !
Nominatif, imprescriptible et inaliénable, assurant les biens matériels de la vie, la sécurité du lendemain, le revenu social est une assurance-vie 100 % !!!
La France, pays « des droits de l'homme » s'honorerait de mettre en application le deuxième terme de sa devise républicaine « l'égalité ». Que penser des termes « liberté-fraternité » où l'antagonisme d'un monde « fricalise » les entraves ? Sans l'égalité des droits économiques essentiels, les droits de l'homme sont tronqués !
Remarque importante
Attribué indépendamment de tout temps de travail, le revenu social encouragerait, dit-on, l'oisiveté « mère de tous les vices », omettant de nommer le père de ceux-ci à savoir : le profit financier ! La réponse à cette objection est la suivante :
en règle générale, tout changement de milieu entraîne un changement de comportement, loi naturelle d'adaptation de tout organisme vivant en vue de sa pérennité (instinct de conservation) citant la locution latine « mutatis-mutandis ». L'homme n'est ni bon ni méchant, son comportement est la résultante du milieu dans lequel il évolue (parallélogramme des forces).
Droits et devoirs 
Non seulement le revenu social ne conduira pas à l'oisiveté, la paresse, mais exigera, en contrepartie de tout individu sain selon ses capacités et ses aptitudes, de remplir un Service Social (se substituant au droit au travail encore naïvement proclamé aujourd’hui) en accomplissant des tâches non réalisées par les robots. La durée du Service Social diminuant et ce,  inversement proportionnelle  aux gains de productivité générés par le progrès technologique.
Objectivement, à travers ce monde de désordres, violences et conflits de toutes sortes, la mise en application du dit Revenu va dans le sens du désamorçage d'un contexte économico-social pour le moins préoccupant, sinon explosif.
Service social
En partageant les tâches non encore effectuées par les esclaves mécaniques automatisés, chaque travailleur (manuel, col blanc…) aura la satisfaction d'accomplir une activité socialement utile,  par suite enrichissante, moralement, au service de l'intérêt général.... L'enthousiasme d'accomplir une tâche apportant l'espoir à une jeunesse en quête d'avenir radieux !
En aucun cas, la paix sociale (tant attendue) ne peut s'établir dans une société où l'antagonisme financier-économico-social, démantèle les acquis sociaux. La paix sociale augurant de la paix civile, le Revenu Social garanti étant l'un des piliers !
Transformation des principes monétaires
A l'ère où le génie humain possède les capacités de se libérer des lois de la pesanteur, de propulser des engins spatiaux allant explorer l'univers, de briser les atomes…serait-il plus malaisé de maîtriser des chiffres (créés ex-nihilo) quel qu’en soit le montant du Revenu Social d'Existence, par suite maîtriser les bienfaits d'un progrès partagé entre tous ?
Une réponse négative remettrait en question le long, parfois et douloureux cheminement d'une civilisation arrivant à son apogée !
La voie politique
A travers la campagne électorale en vue des présidentielles de Mai prochain, le moment est propice de participer démocratiquement aux débats, d'interroger les candidats et candidates se présentant aux portes de l'Elysée .
Leur demandant d'inscrire, en premier lieu la sortie d'une vassalité oligarchique permettant la reprise d'un pouvoir politique au service de la nation, d'inscrire dans leur programme cette révolution monétaire et culturelle, d'effacer une dette antisociale absurde et inhumaine, en reprenant la maîtrise de la création monétaire à vocation sociale, préalable à tout changement de cap économique à 180 degrés !
D'inscrire dans la constitution française la charte universelle des droits de l'homme dont la France est cosignataire, charte où le Revenu Social s'y trouve préinscrit (article 25).
Sans ces avancées politico-économiques hardies courageuses et déterminées, en osmose avec les composantes de la révolution techno-numérique le coup de tonnerre politique du 22 Janvier 2017 aura duré le temps d'un éclair… laissant une lueur d'espoir pour une concrétisation d'un Revenu Social Garanti !
Il en va de la crédibilité des programmes présentés par les candidats (ates) en lice, sans quoi les promesses faites rejoindront (une fois de plus) le musée des illusions jouxtant le magasin des farces et attrapes .
L'espoir
L'espoir, qui nous concerne tous, c'est qu'une prise de conscience et une volonté politique mettant les montres à l'heure de la fulgurante révolution techno numérique, en transformant la monnaie en simple élément comptable au service de l'intérêt général, en partageant entre tous, les bienfaits d'un progrès maîtrisé.
Tous les paramètres (sauf la monnaie sociale) sont présents pour la transformation d'un monde antagonique et suicidaire en un  monde convivial et fraternel !
Utopie
Non l'utopie n'est pas l'irréalisable mais ce qui n'est pas encore  réalisé ! Sans l'utopie des générations précédentes, le vol du plus lourd que l'air,  l'avion,  eût été impossible. En ce début du 21ème siècle la révolution techno-numérique n'aurait jamais eu lieu !
L’utopie, c’est de croire et de faire croire qu’on peut continuer à gagner sa vie en détruisant le monde !

Ernest Barreau, citoyen-électeur, conscient et responsable
26, rue du Clos Grillé 44640 Le Pellerin,
                                              militant du collectif «Libérons La Monnaie »,
 le 15 Février 2017

N. B : Déclaration  universelle des droits de l'homme, 1948 (article 25)
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »