Du chômage au partage du travail...
et aux loisirs !
par Ernest Barreau
Ernest Barreau, l'accordéoniste anticapitaliste |
[Engagé dans la
résistance armée au nazisme, Ernest découvre en 1942 la cause première de
la deuxième guerre mondiale, en lisant dans la Grande Relève….des hommes par les machines,
les thèses de Jacques Duboin.(1)
Depuis 1929, l’abondance
technologique apparaissait au grand jour. L’annonce d’une prospérité pour tous
par l’accumulation sans précédent de productions "fait-machine", constituait une
menace sans précédent pour le capitalisme. Un formidable espoir pour
l’humanité, le désespoir pour les prédateurs. Les grands prédactionnaires
allemands, anglais, français, américains, sont déterminés, seule une guerre pourra
sauver cette unique source de
profits qu’est le travail vivant.
Le plus cyniquement
du monde, les Alliés et leurs ennemis, se décidaient d’appliquer le concept de destruction… créatrice
d’emplois.
Ainsi, la disparition
accélérée du parc technologique européen
pour cause de conflit mondial, allait créer un état de nécessité remobilisant d’immenses
quantités de travail humain. Un travail vivant, source de formidables profits
pour une poignée de privilégiés.
Depuis cet été 42, Ernest
ne cesse d’œuvrer à faire connaître cette vérité historique au plus grand
nombre. Appartenant à une longue lignée de maçons, autodidacte impénitent, animé
d’une curiosité insatiable, cet homme de terrain est de tous les combats pour le bien commun. On le retrouvera tout naturellement aux avant-postes,
dans la lutte contre la centrale du Pellerin, son terroir d'élection.
Des années de
réunion, des années à déjouer l’action des forces de l’ordre capitalistes, des
années de pédagogie dans l’action. Une fresque grandeur nature d’éducation
populaire, conjuguant la lutte contre la centrale, avec le nécessaire dépassement
du profit.
Avec ses compagnons de Libérons La Monnaie, ne cessant d'écrire, d'interpeller et d'expliquer, Ernest continue d’œuvrer pour la mutualisation de l’héritage technologique et culturel accumulé par les générations passées.]
Avec ses compagnons de Libérons La Monnaie, ne cessant d'écrire, d'interpeller et d'expliquer, Ernest continue d’œuvrer pour la mutualisation de l’héritage technologique et culturel accumulé par les générations passées.]
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Déjouant stratégies, statistiques, et remèdes
inutiles, la courbe du chômage, vecteur de crise, ne cesse de grimper !
Tout effet étant
lié à une cause,
que faire ? Non seulement édulcorer les effets mais en éradiquer la
cause ! En premier lieu : mettre les pendules à l'heure de la révolution technologique. Révolution
dont les conséquences économico-sociales devraient sonner le glas de l'économie de marché fondée sur le profit au mépris de la vie.
Quelle omerta sur
le sujet !
Si ces explications rationnelles sont jugées erronées, encore faudrait-il en faire
la démonstration (cqfd)….
Depuis
des décennies, les «distributistes», inécoutés, ne cessent de
démontrer, que de l'ère de la rareté,
la dite révolution catapulte le monde, à l'ère de l'abondance sans gaspillage
(les faits corroborant clairement, les
thèses du concept économique proposé).
L'abondance ne se
vend pas, elle se distribue, ce qui implique un
changement de structures économiques à son échelle, et non des réformes
bancales inefficaces!
Sans précédent dans l'histoire du long et
pénible cheminement de l'humanité, cette révolution permet d'énoncer le
théorème suivant « le chômage
croît en même temps que la productivité, tandis que la production
augmente », n'est ce pas clair?
Suite à ces explications, en retard de deux
révolutions, imbus de théories obsolètes, de solutions datant d'un passé
révolu, économistes distingués, experts ès-matières, défenseurs de l'économie marchande,
ne cessent de tourner autour du pot, pendant
que le mal poursuit ses ravages antisociaux, inhumains, et dévastateurs :
pollutions, massacre de l'environnement, changement climatique, disparition des
espaces vitaux…
Au lieu de s'acharner (sans succès) à injecter une piqûre de rappel à un système économique moribond, condamnable et condamné par les faits, sans
tenir compte des conséquences heureuses découlant du théorème énoncé ci-dessus, il serait aussi urgent que judicieux de
mettre les pendules à l'heure de cette fantastique et fulgurante révolution!
That is the question !
Si les mathématiques sont considérées comme sciences
exactes, l'économie n'en possède pas les attributs, les fluctuations de ses
composantes l'en empêchant. D'autant plus que, s'étant doté d'une monnaie
spéculative, volatile, elle se trouve
totalement dépassée du monde réel, enfermant celui-ci dans un labyrinthe
infernal !
Corollaire du théorème énoncé
En logique mathématique et sociale, puisque la machine de plus en plus
automatisée, remplace l'homme dans de plus en plus de domaines, le bon sens et la
raison consistent à admettre que « l'homme doit vivre du produit de
la machine » : non par des impôts sur les robots, mais en créant une monnaie intérieure basée
sur un volume de production socialement utile, en fonction des besoins de tout
un chacun.
Nominative, inaliénable et consomptible, distribuée sous forme de «revenu social
d'existence », cette monnaie dissociée de l'emploi, répond aux composantes
ainsi qu'à la finalité économiquement sociale de la révolution technologique.
Il appartient à la nation de créer cette monnaie intérieure de consommation :
monnaie répondant à la formation du revenu social sus-décrit. Pour passer du chômage
à l'ère du partage du travail et des loisirs.
Première analyse
En économie de marché (vente avec profit) une
usine emploie 1000 ouvriers effectuant chacun 10 heures par jour. Au nom de la rentabilité financière (alias
profit) avec retour sur investissement, face à une concurrence acharnée, l'usine
se trouve contrainte, sous peine
de faire faillite, d’augmenter sa productivité pour remplacer
500 ouvriers qu'elle licencie. Ils iront rejoindre une masse croissante
de chômeurs, de rejetés (non rentables pour la société fricalisée), tandis que
les 500 autres ouvriers feront toujours
10 heures par jour.
Deuxième analyse
En
économie distributive (économie alignée sur les besoins respectant le bien
commun), pour une augmentation identique de la
productivité, la même usine réalisera le même volume de production, sans
licenciement aucun : le temps de travail
sera divisé par deux, chaque travailleur ne fera plus que 5 heures par
jour !
Il sera ainsi possible de mettre davantage de gens dans les secteurs
qui en ont tant besoin (éducation, santé, vieillesse…), de la sorte, tous les citoyens profiteront des bienfaits du
progrès technique en travaillant moins pour pouvoir se reposer et participer aux
loisirs culturellement enrichissants...une
sorte de victoire de l'être sur l'avoir !
A ce stade d'explication, basée sur une
production de biens socialement utiles, le
revenu social d'existence, apparaît comme une évidence mathématique,
économiquement et socialement libératrice ! Rappelant que, préfiguré,
ce revenu est inscrit dans la
« Charte universelle des Nations-Unies ».
Dissocié de
l'arnaque financière internationale il appartient à la Nation de créer cette
monnaie intérieure de consommation, répondant à l'alimentation du revenu social
sus-décrit.
La sauvegarde de la
nature, de l'écosystème (dont toute vie est tributaire), de fabrications et de
matériels socialement utiles et durables, n'est réalisable que si il y a la maîtrise d'une création monétaire à finalité sociale mettant à bas la loi d'airain.
On ne peut vouloir une chose et son contraire ! Les contradictions insurmontables de l'économie de marché l'y en empêchent!
On ne peut vouloir une chose et son contraire ! Les contradictions insurmontables de l'économie de marché l'y en empêchent!
Résumé et conclusion
La révolution technologique numérique cesse d'être concurrente
au salariat : la machine devient
sa servante (vérification du théorème énoncé en début d'explications).
Dissocié de l'emploi, le revenu social d'existence
permet à l'être humain de vivre du produit de la machine ! Non sacrifié sur l'autel du profit financier (ex-veau
d'or), le respect, la sauvegarde, l'entretien de la nature et de son écosystème fragile, deviennent
possibles .
Avec ses caractéristiques socialisantes et éthiques,
relevant du domaine public, la création
d'une monnaie intérieure de consommation, rend possible un véritable changement
de système économique ! C'est
ainsi que peut s'entrevoir l'éradication du chômage-malédiction.
Assurant la garantie du lendemain, le revenu social d'existence supprime la
honteuse et criminelle «misère dans l'abondance », ainsi que le
cortège de désordres et violences secouant le monde ! L'ère des loisirs entre par la porte basse du chômage ! Peut-on s'en
plaindre ? A l'ère où l'information circule à la vitesse de la lumière qui
pourra dire à ses petits enfants qu'il ne savait pas ?
Ernest Barreau,
26, rue du Clos grillé
44 640 Le Pellerin
(1)Deux liens sur Jacques Duboin
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