lundi 12 février 2018


Le coût des milliards
           
par Ernest Barreau, ancien résistant





 La terrible collision, train-autocar, survenue le 15 décembre 2017, au passage à niveau de Millas dans les Pyrénées orientales entraînant la perte de vies humaines dont des enfants, ainsi qu'un nombre important de blessés, a endeuillé et traumatisé les familles. Cela pose, une fois de plus le problème de la sécurité au passage à niveau.
Parmi les causes aux paramètres vérifiables, pouvant, défaillance mécanique, malaise, erreur humaine. Reste l'impondérable, l’imprévisible, l’inévitable, de ce fait ne pouvant garantir la sécurité à 100 %, quel que soit le mode de transport.
Par contre, concernant la suppression des passages à niveau dangereux (y compris les autres), des ouvrages appropriés sont réalisables : tunnel, pont. D'où cette question pourquoi ne sont-ils pas réalisés ? Manquerait-on de techniciens, de matériaux, ? Non, mais annoncé en milliards, le coût des ouvrages déclarés exorbitants, serait la cause de la remise sine die, de leur réalisation !
La monnaie en cause. La monnaie ne tombe ni du ciel, ni ne sort d'un chapeau ! Elle est simplement créée ex- nihilo ! Pour ce faire deux chiffres suffisent, 0 et 1, ceci permettant de créer des nombres à l'infini ! En monnaie scripturale, deux secondes, une goutte d'encre, pour inscrire la formule mathématique, dix puissance neuf (10 et 9) suffisent pour créer 1 milliard !
A l'ère de la monnaie dématérialisée, un milliard de milliards peuvent être créés à la vitesse de la lumière ! Ni attache métallique, ni étalon de mesure, parler de coûts relève de l'énormité.
La monnaie, un simple élément comptable, artificiellement détournée en produit-marchandise. Elle est spéculative, thésaurisable, anonyme et vagabonde. Elle sert en premier lieu les intérêts des organismes privés qui l'émettent, privilège d'un ex-droit régalien !
Ce procédé autorisé, légalisé, permet de comprendre comment s'exerce la primauté de la rentabilité financière (synonyme de profit) sur l'ensemble de l'économie capitaliste. Ce procédé permet de comprendre pourquoi, sacrifié sur l'autel du profit financier, le domaine social, y compris le vivant, reste à la traîne, passe à la trappe.
Concernant la réalisation des ouvrages en question, une fois de plus, l'impasse monétaire entrave et repousse sine die la mise en chantier.
La vie n'a pas de prix, les coffres-forts ne suivent pas les corbillards !
De toute évidence et de toute urgence, allié à un humanisme conséquent, la maîtrise de la création monétaire au service de l'intérêt général relève du bon sens ! 
Une monnaie radicalement différente de l’actuelle, une monnaie n’étant  plus alignée sur le temps de travail, un temps ne faisant que diminuer par le remplacement accéléré des travailleurs par les machines et les robots.
Une monnaie alignée sur les richesses non renouvelables offertes par la Terre, une monnaie mesurant en quantité ces richesses afin d’assurer la prospérité aux générations à venir.

Conclusion
Dans ces conditions, tout ce qui est indispensable, socialement utile, techniquement faisable, et écologiquement possible, sera réalisable !
Libérée d'une monnaie esclavagiste et suicidaire, à travers son long et pénible cheminement, l'humanité accomplira la plus belle et noble conquête qu'elle puisse espérer : celle du pouvoir de   l'intellect sur la matière…celle de l'homo sapiens sur l'homo économicus !

Ernest Barreau


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